Plusieurs installations et usines ont pris feu ces derniers temps. Un acte prémédité ? Si oui, dans quel(s) but(s) ?
Les derniers incendies en date sont ceux de Cheraga, l’un dans une fabrique de produits cosmétiques, le 26 août dernier. L’usine a subi de graves dommages.
Bien évidemment, comme la procédure l’exige, les services de la Gendarmerie nationale ont automatiquement enclenché des enquêtes. Outre les carences relevées en matière de sécurité, il apparaît que les enquêteurs se penchent également sur la possibilité d’un acte prémédité.
Selon le quotidien arabophone El Khabar, les services de sécurité vérifient s’il y a préméditation ou non et ce, après avoir eu « écho » d’une manipulation possible de la part de certains patrons pour échapper au fisc et empocher une prime d’assurance. Cela ne concernerait pas seulement les usines de Cheraga, mais aussi des incendies similaires ayant eu lieu ces derniers temps.
Les mêmes «échos» laissent entendre que les directeurs des usines concernés déplaceraient l’équipement utile et cher avant de provoquer le sinistre. La combine leur permettrait de se faire «généreusement» rembourser, grâce à la complicité de certains responsables des boites d’assurances qui laisseraient passer de fausses déclarations. Dans beaucoup de cas, les patrons changent carrément d’activité dès qu’ils encaissent le chèque. Une escroquerie pure et simple, donc, à laquelle les services de sécurité veulent mettre fin une bonne fois pour toutes.
Elyas Nour
