La quiétude et le calme qu’a connu la vallée du M’zab ces deux derniers mois n’ont finalement pas duré puisque la ville vient de connaître une nouvelle vague d’affrontements qui relance le débat sur la question de l’amplification de la violence dans une région en proie depuis longtemps aux violences identitaires.
Encore une fois, la situation vient de dégénérer à Ghardaïa. Dimanche, de violents accrochages ont eu lieu à Berriane, une localité située à 40 Km au nord de Ghardaïa. Des personnes sont sorties pour protester contre l’arrestation de jeunes mozabites, mais la protestation, pacifique au début, a tourné à l’affrontement.
Il s’agit, en effet, d’une manifestation des parents de 5 Mozabites accusés d’être impliqués dans des actes de destruction de biens de particuliers privés qui s’est vite transformée en une altercation opposant les manifestants aux forces de l’ordre. Un bâtiment public et des bureaux administratifs ont été saccagés. Ces affrontements ont fait au moins 16 blessés qui ont été tous transférés à l’hôpital de Berriane, a-t-on appris de sources locales. Les actes de violence ont provoqué, par ailleurs, la fermeture de la route nationale n°1, l’une des plus fréquentées par les automobiliste de la région. Ce qui a bloqué des centaines de voyageurs et de transporteurs de marchandises pendant de longues heures.
Toujours selon des sources locales, la violence s’est même propagée à un lycée de la commune Atef où un groupe composé d’une dizaine de personnes a attaqué également un lycée. Les violences n’ont pris fin que grâce à l’intervention des parents d’élèves et des forces de l’ordre.