Le lycée Ahmed-Hamani de Aïn Aïcha, dans la daïra de Boufarik, à Blida, a connu l’horreur lundi en fin de journée. Une horde de voyous s’est attaquée aux lycéens sans distinction sous le regard de policiers qui « n’ont pas bougé » le petit doigt.
Selon un parent d’élèves, qui a deux filles lycéennes scolarisées dans cet établissement, « le commissariat de police est juste à proximité du Lycée. Lorsque la bagarre a éclaté, seuls deux agents sont venus « intercéder » entre les bandes rivales. Les autres se contentaient de regarder », a-t-il raconté.
Selon notre interlocuteur, la bagarre a éclaté quand des voyous du quartier Aïn-Aïcha ont fait irruption dans l’enceinte de l’établissement pour protester contre la scolarisation de lycéens originaires des autres localités. Des bandes, venues justement des localités environnantes, sont venues en découdre avec les jeunes du quartier. C’est la pagaille. Personne n’est épargnée, ni les enseignants ni les élèves, dont une bonne partie est traumatisée. On déplore au moins 4 blessés évacués vers l’hôpital de Boufarik.
«Pendant ce temps, les policiers regardaient en spectateurs », se plaint notre interlocuteur qui se demande «qui va protéger nos enfants si ce n’est pas l’Etat ? » Saccagé, le lycée Ahmed-Hamani a fermé ses portes mardi matin. « Moi je ne pouvais pas envoyer mes filles au lycée », se désole encore le jeune père. Tout le monde est en attente de la réaction des autorités sécuritaires. Surtout que non loin de là, à Khazrouna, tout près de Blida, un incident similaire a semé la panique et provoqué l’indignation de la population locale. Jusqu’à quand ?
Essaïd Wakli