Yasmina Khadra fait encore parler de lui. Le célèbre écrivain, aujourd’hui directeur de centre culturel algérien à Paris aurait bénéficié d’une assiette foncière appartenant à l’Etat lorsqu’il était encore officier dans l’armée. C’est ce que révèle, au moins, l’ancien wali d’Oran, Bachir Frik dans ses confidences qu’il livre depuis quelques semaines à la chaîne Echorouk TV.
« Le commandement de la deuxième région militaire (Oranie, NDLR) m’avait demandé de céder un terrain qui appartient à l’APC d’Oran pour en faire une assiette foncière au profit d’une coopérative immobilière au profit de militaires. J’avais refusé. Mais après mon départ vers Annaba, l’assiette a été donnée aux militaires qui y ont construit des maisons. Parmi les officiers bénéficiaires, je peux citer l’écrivain Yasmina Khadra qui était à l’époque officier dans l’armée », révèle Bachir Brik. L’ancien commis de l’Etat a offert cette réponse à la question du journaliste qui voulait savoir si, durant sa longue carrière, il avait reçu de injonctions de militaires ou de hauts responsables de l’Etat.
Bachir Frik, qui était également wali de Jijel et de Annaba, pense que parmi les raisons qui l’ont conduit en prison (il passé quatre ans de détention pour notamment détournement de fonds publics), on peut citer son refus de céder devant de hautes personnalités. « Il est évident que quand vous refusez de donner quelque chose, vous vous faites des ennemis. Certains ne pardonnent jamais », a-t-il avoué, dépité.
Essaïd Wakli