Mourad Medelci met beaucoup d’espoirs dans la visite qu’effectuera François Hollande à Alger vers la fin de l’année. Il estime que les questions mémorielles ne sont pas inscrites à l’ordre du jours de cette virée du chef de l’Etat français, mais que la question ne peut être évitée.
Le ministre des Affaires étrangères, qui a affirmé dans un entretien à l’hebdomadaire Jeune Afrique, que « (Cette) visite devrait constituer une opportunité de faire le bilan de ce qui a été réalisé entre 2007 et 2011, et d’arrêter les objectifs pour les cinq années à venir ». Le ministre n’a pas précisé la date de la visite que ni les Français, ni les Algériens ne semblent connaître pour l’instant.
Interrogé sur les sujets aussi délicats que les questions mémorielles, le ministre a affirmé que ces sujets ne sont pas à l’ordre du jour. « difficile » de ne pas les aborder, « même si elles ne figurent pas à l’ordre du jour ».
« Ces questions n’intéressent pas uniquement les gouvernements, mais aussi les opinions publiques. Cette visite pourrait créer les conditions favorables à une réappropriation de notre mémoire commune», a expliqué le ministre.
Plus globalement, le ministre des Affaires étrangères a expliqué que les relations entre les deux pays ne sont pas si faciles que cela, mais que les choses avancent. « Il est vrai qu’elles (les relations NDLR) ont connu quelques soubresauts, traversé parfois des zones de turbulences ». « Mais aujourd’hui nous abordons une nouvelles phase », a-t-il assuré, signalant que la coopération entre Alger et Paris est « très dense » et qu’elle est organisée par cycles quinquennaux.
E. W.