Nommé ministre de la Communication depuis le mois dernier, Abdelkader Messahel est vite rattrapé par ses premiers démons : loin d’assumer uniquement ses responsabilités dans le secteur de la communication, l’homme retrouve ses vocations africaines.
Alors que le gouvernement dispose de ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, il expédie Abdelkader Messahel pour représenter l’Algérie à la réunion de consultation au niveau des chefs d’Etat et de Gouvernement des pays de l’Union africaine (UA) consacrée à l’examen des modalités afin de rendre opérationnel la capacité africaine de réponse immédiate aux crises (CARIC). Il est vrai que la réunion est une « rencontre au sommet », et le chef de l’Etat peut bien envoyer une personnalité de son choix.
Mais cette participation de Messahel n’est pas vraiment une première. L’ancien ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines a déjà accompagné le Premier ministre au sommet de l’Union africaine. Pourtant, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra et le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelmadjid Bouguerra, étaient de la partie. Mais il semble que les connaissances de Messahel dépassent largement toute l’influence que peut avoir un gouvernement dans un domaine pareil. Quelques jours après ce sommet de l’UA, Messahel avait représenté l’Algérie au Forum de Crans Montana, qui s’est tenu à Bruxelles, en Belgique.
Il est évident que si le chef de l’Etat a voulu donner des responsabilités moins contraignantes à Messahel, à cause notamment de son état de santé, il veut néanmoins garder son influence sur le continent noir. Et en la matière Abdelkader Messahel, est un excellent atout ; l’ancien ministre chargé des Affaires maghrébine set africaines dispose, en effet, de réseaux et de profondes connaissances de tous les régimes africains. Chose qui lui ouvre les portes du continent. Messahel pourra-t-il assumer les deux fonctions ?
Essaïd Wakli