De nouvelles révélations fracassantes à l’encontre du ministre algérien Abdesslam Bouchouareb. Ce lundi 4 avril, le quotidien français Le Monde, indique que les fichiers du « Panama Papers » révèlent d’importants transferts financiers réalisées par le haut responsable algérien au moment où il dirigeait un important portefeuille ministériel.
En effet, Bouchouareb, depuis ses prises de fonctions politiques, a transféré 700 000 euros de la BIL [Banque internationale à Luxembourg] vers NBAD Genève [National Bank of Abu Dhabi], dont la filiale suisse, basée à Genève, est spécialisée dans la gestion de fortunes et le financement du négoce, indiquent les fichiers qui proviennent des archives du cabinet panaméen Mossack Fonseca. Des fichiers qui nous apprennent que pour gérer ce portefeuille, Bouchouareb a recouru aux services d’un escroc français. Il s’agit de Guy Feite, un agent de change qui avait été inculpé dans les années 1980 à Metz, puis incarcéré pour une vaste escroquerie de petits porteurs, explique dans ce courriel du 6 avril 2015, souligne Le Monde.
Cet agent français a confié dans ces fichiers que « M. Bouchouareb s’est constitué un patrimoine en étant industriel et il n’a pas besoin de la politique pour vivre ». Quant à la société luxembourgeoise, Compagnie d’étude et de conseil (CEC) qui a géré Royal Arrival Corp, la société offshore de Bouchouareb basée au Panama, elle a confié au quotidien français que toute utilisation de la société offshore a été suspendue « et l’ouverture du compte bancaire à la NBAD de Genève n’a jamais été finalisée. M. Bouchouareb nous a demandé de geler cette société le temps de son mandat », explique CEC. Ceci dit, le cabinet panaméen Mossack Fonseca a douté dés le départ de la provenance des fonds de M. Bouchouareb qui « apparaît dans l’affaire Rafik Khalifa », indiquent les notes confidentielles du cabinet panaméen. Et c’est l’agent français Guy Feite qui est intervenu pour rassurer les panaméens et les convaincre de continuer à gérer les actifs financiers du dirigeant algérien.