Le projet de la révision de la constitution démontre une nouvelle fois la pagaille qui caractérise le sommet de l’Etat algérien. Alors que le président de l’APN, Mohamed-Larbi Ould-Khelifa avoue avoir reçu une copie du projet de la nouvelle loi fondamentale, le président du sénat, Mourad Medelci, a choisi samedi un chantier d’Alger pour dire le contraire.
«La constitution est régie par des règles claires et lorsque le président de la République décide de procéder à sa révision il le fait à travers une saisine officielle du Conseil constitutionnel, et nous sommes en attente de cette saisine jusqu’à présent », a déclaré Mourad Medelci. «La révision de la Constitution est d’une importance capitale pour la nation algérienne et lorsque le Conseil constitutionnel sera saisi du projet il l’examinera minutieusement », a également indiqué le président du Conseil constitutionnel. «Nous souhaitons que la révision constitutionnelle soit fructueuse en termes de consolidation de la démocratie dans le pays », a-t-il dit affirmant que les résultats de « cette démarche » seront «certainement positifs». Et contrairement à certaines informations, le premier responsable du Conseil constitutionnel se dit en « attente d’une saisine officielle » du Conseil constitutionnel.
Pourtant, il y a tout juste 3 jours, le président de l’APN, Mohamed-Larbi Ould-Khelifa, avait affirmé qu’il a reçu une copie de la nouvelle constitution. Il considère le contenu de cette nouvelle loi de pas vers «une véritable démocratie».
De son coté, le président du Sénat, Abdelkader Bensalah a émis le souhait que la future révision de la Constitution va dans « le sens de plus de démocratie ». Et pour ne rien arranger à la situation, le président du MPA, Amara Benyounès, réclame, dans un discours, le passage de la nouvelle constitution par voie référendaire. Une option que ne semble pas privilégier le chef de l’Etat.
Autant dire que nous assistons à une auberge espagnole.
E. Wakli