Les partis de l’opposition n’iront pas au dialogue proposé par le pouvoir. La coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique a d’ores et déjà signifié son refus de participer aux consultations politiques proposées par Abdelaziz Bouteflika. «Nous avons déjà participé à des discussions qui n’ont rien donné en 2012. Nous avions préparé des propositions qui n’ont même pas été prises en compte. Je ne vois pas comment est-ce que nous allons participer cette fois-ci », a indiqué le président du MSP, Abderrezak Makri, à l’ouverture des travaux de la conférence des cadres de son parti à Alger.
Le président du MSP, qui est longuement revenu sur les vertus de l’opposition, a fustigé la démarche pouvoir qui est comparée, a-t-il précisé, à « une insulte envers les algériens ». Pis encore, Makri, qui s’est exprimé en présence des dirigeants des partis de la coordination, notamment Mohcine Belabbas du RCD, Sofiane Djilali de Jil Jadid et de l’ancien premier ministre Ahmed Benbitour. Ces derniers ont confirmé que les partis politiques qui composent le front de l’opposition n’iront pas rencontrer Ahmed Ouyahia, chargé par Bouteflika de mener les consultations.
Pour Makri, le gouvernement nommé cette semaine « est un non sens politique ». « FLN ? Où es-tu pour rendre des comptes aux Algériens ? », a demandé le chef islamiste en référence aux résultats des Législatives de 2012. Plus offensif, le président du MSP a rappelé que l’opposition a réussi à « réduire » de 5 millions de voix les suffrages de Abdelaziz Bouteflika lors des dernières élections présidentielles. « Désormais, le boycott a un visage et une adresse dans ce pays », s’est félicité l’homme politique en référence à la baisse du taux de participation lors du dernier scrutin.
Essaïd Wakli