La succession d’Abdelaziz Bouteflika. C’est le sujet de l’heure en Algérie. Mais Saïd Bouteflika fait-il des pieds et des mains pour succéder à son frère ? « Il nous a jamais appelés pour nous dire : aidez-moi à succéder à mon frère », répond sans aucun faux fuyant Amar Ghoul, le président du parti islamiste TAJ et ministre du Tourisme au gouvernement Sellal qui se targue d’avoir, à la fois, des relations très privilégiées avec le général Toufik du DRS et le président Abdelaziz Bouteflika.
« Je vous certifie qu’il ne s’est jamais mêlé de mon travail depuis 1999, il ne m’a jamais imposé un cadre, il ne s’est jamais ingéré dans mes projets et il n’a jamais touché à mes prérogatives », a encore assuré Amar Ghoul qui défend ainsi Saïd Bouteflika contre ses détracteurs. Ces derniers, des opposants, journalistes et simples observateurs, n’ont pas cessé d’accuser le frère du Président de fomenter un complot avec l’aide de plusieurs hommes d’affaires et dirigeants militaires pour succéder à son frère et devenir, ainsi, le prochain Chef de l’Etat. « Il n’y a aucun problème, ni opposition, ni luttes au sommet de l’État », a tenté de rassurer, enfin, Amar Ghoul. Ses arguments vont-ils convaincre les plus récalcitrants ? Pas si sûr.