Said Sadi : « Bouteflika veut mourir au pouvoir »

Redaction

«Pour avoir connu un peu Bouteflika je sais que la seule chose qu’il veut est de mourir au pouvoir». Ces propos ont été tenus par l’ancien Président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), Said Sadi, à la veille de son départ du parti l’année passée.

Dans un enregistrement vidéo, mis en ligne, hier, sur le site Internet «Chouf Chouf», celui-ci, psychiatre de formation, déclare que le chef de l’Etat ne «ne lâchera pas l’affaire à partir du moment qu’il est revenu aux affaires». Il avait prédit les événements survenus ces derniers jours, notamment la réorganisation des centres de décisions, à commencer par le gouvernement. Preuve de la volonté de Bouteflika de rester en place ou de peser de tout son poids dans le choix du futur Président de la République.

« Il a fait partie de tous les putchs »

«N’oublions pas qu’il avait fait partie de tous les putchs qui ont eu lieu en Algérie depuis l’Indépendance. Sauf qu’à l’époque, il avait organisé la chose au profit de Ben Bella, puis de Boumediene, et aujourd’hui il se sert lui-même», a déclaré Said Sadi. Pour ce dernier, Bouteflika, qui, de son propre aveu, «ne croit pas au multipartisme, à la démocratie et même à la citoyenneté», a été «conforté dans ses certitudes lors de sa traversée de désert, lorsqu’il a découvert, dans les pays du Golfe, non pas la relation entre le dirigeant et le citoyen, mais entre le monarque et le sujet». «Il rêve d’une société de sujets», a ajouté l’ancien Président du RCD à propos de Bouteflika.

Une réélection à prévoir

En tout cas, Sadi a estimé que si l’actuel locataire du Palais d’El Mouradia se présente aux élections, «il sera sûrement réélu». «Cette constitution est faite pour lui, pour répondre à sa volonté de rester et de mourir au pouvoir», a-t-il signalé. Pour Sadi, «si la communauté internationale se montre laxiste vis-à-vis de la machine à frauder algérienne, il est clair qu’il va passer haut la main». En dernier lieu, celui-ci a estimé que «l’équation infernale de la crise algérienne se résume à la confiscation de la mémoire par la manipulation, la confiscation de la volonté populaire par la fraude électorale et la confiscation de la richesse nationale par la corruption».

http://www.youtube.com/watch?v=FvN2EK-dlvQ#t=25 

Elyas Nour

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