Scandale de l’autoroute Est-Ouest : et maintenant les révélations de la justice autrichienne

Redaction

La justice autrichienne devrait faire part à la cour d’appel d’Alger des conclusions de son enquête sur des transactions bancaires douteuses en marge du scandale de l’autoroute Est-Ouest. Bientôt un second volet à ce scandale ?

Le quotidien El Watan cite aujourd’hui dans ses colonnes une source luxembourgeoise pour qui de nouveaux faits dans le scandale de l’autoroute Est-Ouest mettent en cause l’homme d’affaire algéro-luxembourgeois Mejdoub Chani, incarcéré depuis septembre 2009 et poursuivi pour blanchiment d’argent et corruption.

Des mouvements bancaires suspicieux

En effet, dans le cadre d’une commission rogatoire décidée l’an dernier, la justice autrichienne a enquêté sur des sociétés offshore avec des comptes domiciliés en Autriche et en Australie. Elle aurait découvert que plus de 42 millions de dollars ont transité par ces comptes bancaires, dévoile El Watan. Cette somme d’argent aurait été versée par le groupe chinois Citic, qui assure la construction du tronçons Centre-Ouest de l’autoroute Est-Ouest. Mejdoub Chani lui aurait servi de conseiller financier sur place, considère la justice autrichienne. Ce pactole pourrait continuer à voyager, en étant transféré par la suite vers d’autres comptes. L’enquête autrichienne révèle ainsi que l’un d’entre eux est domicilié en Israël et aurait déjà reçu 2,8 millions de dollars, peut-on lire dans les colonnes d’El Watan. « Tous ces mouvements ont eu lieu entre les années 2007 et 2009, période à laquelle le marché de l’autoroute est-ouest venait de démarrer », fait remarquer Salima Tlemçani, journaliste au El Watan.

Une affaire autoroute Est-Ouest 2 ?

Toutes ces informations devraient être transmises au pôle pénal spécialisé de Sidi M’hamed de la cour d’appel d’Alger. Une seconde affaire autoroute Est-Ouest pourrait ainsi être déclenchée, croit savoir El Watan. Le première instruction, quant à elle, a été clôturée. Même si la Cour suprême annule le verdict de la chambre d’accusation, le dossier ne ferra pas l’objet d’une nouvelle enquête et retournera directement à la chambre d’accusation, explique une source d‘El Watan.