Les scandales liés à l’ancien ministre de l’Energie et des mines, Chakib Khelil, s’entassent et n’en finissent pas. Le quotidien algérien Liberté vient de dénoncer l’endettement excessif de l’entreprise ENOR, une filiale de la compagnie nationale Sonatrach.
Selon un article paru ce samedi dans le quotidien francophone Liberté, l’ENOR (Entreprise nationale de l’exploitation de l’or), détenue actuellement à 100% par Sonatrach, est endettée de 15 milliards de dinars auprès de l’agence CNAS (Caisse nationale de la sécurité sociale) de la wilaya de Tamanrasset, où l’entreprise menait ses activités.
Une source anonyme a affirmé au journal que ces dettes ont été cumulées du temps de l’australien GMA. Ainsi, depuis son arrivée, en 2007, alors qu’il détenait la majorité dans l’ENOR, celui-ci n’a pas payé de cotisations. Et selon la même source, certains veulent «étouffer» l’affaire en raison de la supposée implication de Chakib Khelil. GMA a finalement quitté l’Algérie en 2012 en vendant ses parts à Sonatrach qui devint ainsi seul actionnaire de l’ENOR. Un accord avait été signé entre les deux parties le 16 Avril 2012.
Depuis l’arrivée des australiens, l’ENOR a toujours provoqué la polémique. Les déclarations des responsables de cette entreprise, affirmant que celle-ci pouvait produire jusqu’à 250 kilogrammes par mois ont été contestées. Pour plus d’un, les Australiens n’ont tenu ce discours que pour «arnaquer» l’Etat algérien en contractant de lourds crédits auprès des banques publiques avant d’aller ailleurs, au Congo plus précisément, pour investir.
D’ailleurs, selon des informations, l’ENOR a obtenu auprès de la BEA (Banque extérieure d’Algérie) un crédit de près de 67 millions de dollars. En vendant ses actions à la Sonatrach, en 2012, c’est cette dernière qui hérite, encore une fois, d’une situation qu’elle devra gérer très délicatement en dépensant des centaines de milliards, en remboursement, alors que d’autres parties en sont responsables. Et c’est toujours l’ancien ministre de l’Energie et des mines qui est mis à l’index.
Elyas Nour