Scandale Sonatrach 2 : il n’y a pas encore « de preuves convaincantes et sûres » selon le Gouvernement

Redaction

Le Gouvernement Algérien n’est pas, visiblement, pressé pour ouvrir le procès de l’affaire Sonatrach 2 afin de dévoiler les dessous de cet immense scandale de corruption. Pour preuve, le ministre de l’Intérieur Daho Ould Kablia, a fait savoir  à la chaîne de télévision Al Arabiya, lors de sa visite de travail aux Émirats arabes-unis, que « les enquêtes sur l’affaire de Sonatrach sont en cours ». Toutefois, « pour nous, a-t-il ajouté, il est difficile d’accuser une personne ou un fonctionnaire en l’absence de preuves convaincantes et sûres ». Ainsi, pour le gouvernement algérien, en dépit de toutes les révélations fracassantes, riches en détails et précisions, faites par la presse italienne, qui a cité de multiples sources judiciaires, il n’est toujours pas possible de convoquer les personnes impliquées dans cet énième scandale même si ce dernier ébranle, pourtant, tout le pays et déshonore son image à l’étranger.

D’autre part, selon le ministre de l’Intérieur, « Chakib] Khali n’est pas rentré en Algérie », a-t-il indiqué alors que la presse nationale a révélé même le numéro de vol à bord duquel il est entré la semaine dernière à Oran en provenance de Paris.  Sur un autre chapitre, Daho Ould Kablia est revenu sur l’attaque terroriste d’In Amenas, survenue le 16 janvier dernier, et a dénoncé à ce sujet « l’ambiguïté de l’attitude des compagnies pétrolières qui refusent de façon catégorique que les autorités algériennes supervisent la protection de ces entreprises ». Par ailleurs, le ministre algérien a révélé  qu’un « haut responsable japonais a contacté les autorités algériennes disant qu’il donnait un chèque en blanc pour acheter la vie de ses ressortissants, mais l’Algérie lui a signifié son refus catégorique ». Selon Ould Kablia, l’Algérie a fait savoir aux autorités japonaises que  « le paiement de rançons est inacceptable quelles que soient les circonstances ».