Scandale Khalifa/ Un accès gratuit au centre de thalassothérapie de Sidi Fredj comme moyen de corruption

Redaction

Le procès Khalifa se poursuit au tribunal criminel de Blida, à 40 Km à l’ouest d’Alger. Un procès qui continue de plancher sur les dessous de la Khalifa Bank qui a bénéficié des placements bancaires de plusieurs grosses entreprises publiques. Des dépôts qui se chiffrent à plusieurs millions et milliards de dinars. Des dépôts effectués dans des conditions très douteuses. 

Et en contrepartie de ces placements, les managers et gestionnaires de ces entreprises publiques ont bénéficié de simples cartes d’accès gratuites au centre de thalassothérapie de Sidi Fredj. Une simple carte d’accès pour corrompre les responsables de ces entreprises. Est-ce possible ? C’est à cette question que le juge qui dirige ce procès a tenté de répondre. Au cours de leur audition, la plupart des accusés ont affirmé qu’ils « ignoraient » que le payement des dites cartes était assuré par le défunt groupe Khalifa.

L’ex-directeur général de l’Entreprise publique de l’approvisionnement en équipements, Smati Bahidj Farid et l’ex-directeur général de l’unité de boissons d’El-Harrach, Bourahla Hamid, ont reconnu avoir bénéficié de cartes gratuites pour accéder au centre  de thalassothérapie de Sidi Fredj, rejetant toutefois, le fait que cela soit « en contrepartie de dépôts au sein de Khalifa Bank ». A ce propos, Smati Bahidj a souligné que « le placement de 100 millions de dinars dans la banque Khalifa était en concertation avec les membres du conseil d’administration » et à aucun moment il n’a fait cela pour « bénéficier de privilèges et avantages », précisant en outre, qu’il « ignorait que la carte qu’il a payée 22 fois, était payée par le groupe Khalifa », avant de s’interroger : « que représente le prix d’une carte de thalassothérapie par rapport au montant déposé dans la banque! »

Une question ayant suscité l’irritation du magistrat Antar Menouar qui le rappelle à l’ordre lui signifiant qu’il s’agit de « deniers publics et qu’il n’avait pas le droit d’en disposer comme bon lui semble ». Les autres accusés ont également tenté de nier les accusations retenues contre eux. Beaucoup d’entre eux ont précisé qu’il n’ont pas procédé à des dépôts mais leurs entreprises détenaient des comptes courants au sein de la Khalifa Bank. D’autres démentent avoir bénéficié d’une carte d’accès au centre de thalassothérapie malgré l’existence de leurs noms sur la liste que s’est procurée  la justice.

 

 

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