La diplomatie algérienne n’est pas restée silencieuse face aux récentes mises en garde du Bureau des affaires consulaires du Département d’Etat américain. Cet organisme a fortement déconseillé les ressortissants américains de traverser l’Algérie par route, en raison « de la menace terroriste ».
Pour le Département d’État américain, l’Algérie est un pays très dangereux où il ne faut pas se rendre, sauf « obligation ». « La menace de terrorisme et de kidnapping est très sérieuse en Algérie. (…) Même si la présence policière est très forte dans les grandes villes, des attaques peuvent potentiellement avoir lieu », explique une note américaine rendue publique mercredi 13 août. Une note qui n’a pas été du goût des autorités algériennes, qui sont sorties de leur réserve pour répondre à ce qu’elles considèrent comme « des formules stéréotypées qui continuent d’être appliquées à l’Algérie, alors même que notre pays a, en termes stratégiques, défait le terrorisme », explique le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Chérif, dans une déclaration diffusée par l’APS, .
« L’affirmation selon laquelle deux groupes terroristes continuent d’être actifs à travers le territoire algérien, est manifestement tout aussi infondée que la prétendue alerte du 4 juillet dernier relative à des risques d’attaques contre des établissements hôteliers à Alger », a ajouté le responsable algérien. Selon lui, les mises en garde de Washington ne reposent « ni sur les réalités vérifiables de la situation sécuritaire en Algérie, ni sur la qualité du partenariat algéro-américain dans nombre de domaines essentiels ».
Il est à rappeler que les Etats-Unis considèrent l’Algérie comme un pays dangereux depuis plusieurs années. En 2013, l’administration américaine avait conseillé à ses ressortissants « d’éviter de se rendre dans le pays, car la menace terroriste y est persistante ».