Pour éviter des scénarios semblables à ceux de l’incident qui s’est produit en juillet dernier à la résidence d’Etat de Zeralda, la Présidence de la République a publié un décret qui définit la sécurisation des installations présidentielles.
Ainsi, selon le document publié dans le dernier numéro du journal officiel, les autorités peuvent aller jusqu’à l’expropriation de certains habitants dans un périmètre de sécurité qui entoure la Présidence de la République. « Toute construction, installation ou activité implantée à l’intérieur du périmètre de protection, susceptible de constituer une menace ou un danger pour la sécurité du siège de la Présidence de la République et des résidences présidentielles, peut faire l’objet, selon le cas, de délocalisation, de modification, de démolition ou d’acquisition par l’Etat conformément à la législation et à la réglementation en vigueur », indique le document publié le 21 octobre dernier. « Les propriétaires et autres titulaires de droits réels concernés par les mesures citées plus haut, bénéficient d’une indemnisation conformément à la législation et à la règlementation en vigueur en la matière », ajoute le document.
Le décret interdit même la location de maisons ou la construction d’immeubles ou d’habitations à proximité des résidences présidentielles et autres édifices qui dépendent de la Présidence.
Plus, le décret interdit «de pratiquer des activités de survol du périmètre par parachute, par ballon, par ULM, par hélicoptère ou par tout type d’aéronef ou tout objet volant». Une disposition qui rappelle les informations faisant état du survol de la présidence de la République par de petits drones.
Ces dispositions sont donc prises suite à un «incident» qui se serait produit en juillet dernier à la résidence d’Etat de Zeralda. Des témoins indiquent avoir entendu des coups de feu, chose qui a provoqué le limogeage du directeur de la garde présidentielle et le directeur de la sécurité présidentielle. Des habitants se trouvant à proximité du site ont également été relogés ailleurs.
Essaïd Wakli