Abdelmalek Sellal a fait son premier déplacement à Ghardaïa après l’élection présidentielle. La ville qui a vécu une année de tensions et d’affrontements communautaires devait être l’une des priorités du nouveau gouvernement. Quelles promesses a fait le Premier Ministre ?
Ghardaïa avait été l’une des villes stratégiques lors de la dernière présidentielle. Le plan d’action du gouvernement est désormais approuvé, mais quelle place a été consacrée à la ville meurtrie ? Abdelmalek Sellal a fait son retour ce samedi dans la ville où il avait rencontré quelques remous lors de son dernier passage. Il y est retourné cette fois-ci en tant que Premier Ministre, plein de bonne volonté, assurant que l’Etat algérien s’impliquerait dans l’amélioration de la situation de Ghardaïa. Mais c’est un public difficile qu’est allé rencontré Abdelmalek Sellal. Un public lassé d’entendre des promesses ou de voir des officiels, alors que depuis des années ils ne trouvent pas d’issue à leur conflit.
Abdelmalek Sellal est venu avec dans ses valises, un tas d’assurance. « Les services de sécurité continueront d’accomplir leur mission pour faire régner sécurité et quiétude à Ghardaïa, et le gouvernement ne reculera pas lorsqu’il s’agit de faire appliquer la loi. Certains ont tenté de semer la discorde mais leurs tentatives furent vouées à l’échec grâce à la vigilance des ghardaouis et de l’Etat », a-t-il annoncé, rappelant la théorie de « main étrangère » visant à déstabiliser la région et tout le pays. En outre sur les faits passés le Premier Ministre s’est engagé à enquêter sur « sur d’éventuels dépassements ». Assurant que « ces dépassements ne seront tolérés ni par le président Bouteflika ni par la loi ». Encore une promesse difficile à croire, d’autant plus après l’affaire du jeune homme condamné à 2 ans de prison ferme pour avoir diffusé une vidéo de policiers en train de voler dans les commerces, alors que Ghardaïa était en pleine crise. Cette fois-ci quels dépassements seront punis ?