Nouveaux rebondissements dans l’affaire de l’arrestation du général Hassan. Selon son avocat, qui s’est exprimé jeudi dans les colonnes du quotidien El Watan, le général Hassan est interdit de visite et les juges ne lui ont toujours pas signifié les chefs d’accusation retenus contre lui. Plus grave, l’avocat, qui a requis l’anonymat, avance qu’il « n’y a aucune plainte, que ce soit de son département qui est le DRS ou du ministère de la Défense nationale, seuls habilités à actionner la justice contre un militaire, de surcroît officier supérieur »
Il estime que «Le général était très serein depuis sa première convocation, il y a près de 20 mois. Il était tout le temps serein parce qu’il n’avait rien à se reprocher. Il n’a jamais été placé sous contrôle judiciaire. Durant toute cette période, il a voyagé à l’étranger sans aucun problème. Son arrestation a été un choc pour lui et sa famille».
Plus grave, l’avocat dénonce une « violation » des procédures judiciaires. Il met en cause une « violation caractérisée du code de procédure pénale qui stipule clairement que dans les 48 heures qui suivent l’exécution d’un mandat d’arrêt, le mis en cause doit être informé des faits qui lui sont reprochés, mais aussi qu’il a le droit d’informer sa famille et de faire appel à un avocat qui doit être présent lors de son audition. Or, cela n’a pas été le cas. Et à ce jour (hier), je n’ai toujours pas réussi à le voir ni à connaître les charges retenues contre lui, et encore moins à comprendre pourquoi il est en prison ».
Dans un communiqué rendu public dans le même journal, la famille du Général Hassan dément l’information de sa libération et affirme qu’aucune charge n’est retenue contre lui. Chose qui ajoute une couche à l’énigme.
Essaïd Wakli