Statut des syndicats autonomes/ Le double discours du BIT

Redaction

Lors de son passage devant les membres de la Tripartie (gouvernement, syndicat UGTA et patronat), le directeur général du Bureau international du Travail (BIT) a tenu un discours loin de celui promis aux syndicats autonomes algériens. En effet, dans le discours prononcé à Biskra, dont nous détenons une copie, l’homme n’a soulevé que brièvement «la précarité» au travail.

Pourtant, selon un courrier envoyé par le Snapap (Syndicat national des personnels de l’administration publique) qui a demandé audience à Guy Ryder, « le directeur à précisé qu’il a transmis le message au gouvernement  et à la presse  mais cela a été censuré par les medias algériens. Le directeur a également ajouté que sa responsabilité est de veiller à l’application de  toutes les  recommandations de l’institution de contrôle de l’OIT, en ces termes : « Je vais soulever la question de votre situation syndicale à toutes les occasions avec votre gouvernement ». Chose totalement fausse, puisque dans son discours, fidèlement rapporté par la presse, et dans une interview accordée aux médias officiels, le directeur du BIT n’a en aucun cas abordé la question des syndicats autonomes.

« Nous vous informons qu’a la veille de  sa visite en Algérie le directeur général a été destinataire des lettres de ISP (Internationale des services publics), d’EUROMED  et de la CGATA, lui rappelant que le gouvernement n’avait, à ce jour, appliqué aucune des recommandations de la commission des normes », rappelle également le document signé par une délégation de la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA) composée de Rachid Malaoui président, Nassira Ghozlane, secrétaire générale du SNAPAP (Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique) et de Yamina Meghraoui, secrétaire nationale, s’est  déplacée à Genève et a  été reçue par le directeur généraldu BIT, en présence de la directrice d’ACTRAV (Bureau d’activités des travailleurs de l’OIT) et du représentant de la confédération syndicale internationale (CSI).

Essaïd Wakli