Pour le ministre d’Etat ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Tayeb Belaiz, Mohamed Mounib Sendid, le wali d’Annaba victime d’un infarctus le 25 octobre dernier et décédé le 24 décembre dernier au niveau du service de réanimation du département de pathologie cardiaque de l’Institut mutualiste Montsouris (IMM) de Paris, n’a subi aucune pression lors de l’exercice de ses fonctions.
«Les propos qui circulent actuellement à propos des contraintes que le défunt wali subissait ne sont que des rumeurs », selon le ministre d’Etat ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Tayeb Belaiz. S’exprimant en marge d’une conférence de presse, mercredi à Alger, à l’occasion de la mise en service du centre d’appels de son département ministériel, M. Tayeb Belaiz a affirmé que «les propos qui circulent sur de prétendues pressions et contraintes à l’origine du décès du Wali d’Annaba, Mohamed Mounib Sendid « ne sont que des rumeurs dénuées de tout fondement ».
Affirmant que le défunt wali «ne s’est jamais plaint, lors de l’exercice de ses fonctions de wali tant à El Oued qu’à Annaba, de pressions ni de contraintes quelconques », le ministre s’est interrogé sur « les motifs qui pousseraient certains à colporter des rumeurs qui n’ont aucun fondement réel ».
« Le wali d’Annaba ne s’est jamais plaint d’abus de pouvoir »
Mettant l’accent sur l’absence de preuve quant à des éventuelles pressions que subissait le défunt Mohamed Mounib Sendid, wali d’Annaba, le ministre a déclaré clairement que toutes les sources officielles estiment que les propos qui se répandent actuellement sur la scène politique ne sont que des rumeurs. Il a d’ailleurs soutenu que même les membres de la famille du wali ont démenti que ce dernier était victime d’une quelconque pression ou contraintes lors de l’exercice de ses fonctions.
Exprimant son regret de voir que des personnalités politiques sont tombées dans le piège des rumeurs en dépit de leur sagesse et de leur perspicacité, le ministre a précisé que « la famille du défunt qui corrobore mes propos réagira demain au plus tard pour dénoncer de telles rumeurs ». Assurant que cette affaire a pris une autre tournure, le ministre a affirmé qu’il ne tolèrerait à aucun moment que des «pressions soient exercées par qui que ce soit sur des responsables de l’Etat au niveau des wilayas ».
L’opposition appelle à l’ouverture d’une enquête
Il est à rappeler que la mort du wali d’Annaba, Mohamed Mounib Sendid, décédé le 24 décembre à Paris à la suite d’un malaise cardiaque, a suscité un vif débat sur la scène politique à propos des pressions et des abus de pouvoir de certains responsables et de leurs fils sur les walis, dans certaines wilayas. Plusieurs personnalités de l’opposition n’ont pas gardé le silence et ont dénoncé « les agissements regrettables de la mafia du foncier ». Louisa Hanoune, la Secrétaire Générale du Parti des travailleurs était la première à avoir qualifié le wali d’Annaba de « martyr de la lutte contre la mafia du foncier » et a appelé à l’ouverture d’une enquête pour mettre fin au règne de cette « mafia dangereuse ». De son côté, Sofiane Djilali, président du parti Jil Jadid a demandé, le 27 décembre dernier, en marge d’un meeting populaire à Besbes, dans la wilaya d’El Taref, la mise en place d’une commission d’enquête du DRS pour faire toute la lumière sur la mort du wali d’Annaba ». Pour le président de Jil Jadid, c’est à Gaïd Salah, le vice-ministre de la Défense, de diligenter cette enquête pour débusquer la mafia du foncier dans la wilaya d’Annaba. En attendant les déclarations de la famille du défunt wali d’Annaba, la scène politique continue à bouillonner et plusieurs personnalités, notamment de l’opposition, sortent de leur mutisme pour dénoncer les pressions que subissait Mohamed Mounib Sendid et qui ont occasionné sa mort.
Nourhane. S.