L’ancien ambassadeur marocain en Algérie, Ali Idrissi, a lancé, dans un entretien paru hier sur le site Internet Hespress, un appel envers ce qu’il appelle les «sages» des deux pays, Algérie et Maroc, afin d’œuvrer pour «restaurer les relations bilatérales».
Tout en se disant inquiet de la tournure qu’ont pris les événements ces derniers jours, notamment depuis l’incident de vendredi dernier lorsqu’un marocain a fait descendre le drapeau algérien accroché sur le siège du consulat général à Casablanca, celui-ci a déclaré : «Je m’exprime envers les sages du Maroc et de l’Algérie et toutes les forces agissantes qui sont au fait des desseins de la politique civile, de la diplomatie, des médias et de l’histoire aussi. Je leur dirais que les deux peuples ont attendu longtemps pour affirmer leur rôle dans la restauration des relations entre les deux pays condamnés à un voisinage éternel. Je leur dirais aussi de travailler pour répondre positivement à l’appel pour un avenir commun et le mur de la peur de l’épée de Damoclès qui pèsent sur nous à cause des courtisans pamphlétaires qui s’expriment dans des médias autodestructeurs».
Un discours qui tranche avec celui adopté ces derniers jours dans certains médias et qui ne visent, ni plus ni moins, qu’à aggraver la crise. Il faut dire que ce n’est pas la première voix au Maroc qui adopte une attitude raisonnable vis-à-vis de ces derniers événements. Dans cet entretien, cet ancien diplomate indique que l’amélioration des relations entre les deux pays passe par la présence par le développement d’un esprit « unitaire» chez les responsables des deux pays, mais aussi par des initiatives de dialogues qui seront prises éventuellement par d’anciens responsables sur lesquels ne pèsent pas le poids des politiques actuelles menées dans les deux pays. Idrissi lance également un appel aux puissances étrangères afin qu’elles fassent pression sur les deux pays.
Elyas Nour