Le Tribunal d’Oran a prononcé, hier, des peines d’emprisonnement allant de 5 à 20 ans pour quatre djihadistes algériens revenant de Syrie.
Le chef d’accusation est l’«appartenance à un groupe terroriste activant à l’étranger». Un seul d’entre eux, en l’occurrence Benahmed Farid, alias Abou Mouhadjir, qui a écopé de 5 ans, était présent au procès. Les trois autres, Ayar Houari (alias Abou Bara), Kihel Maammar (Abou Hichem) et Meflah Ilyes Bouziane (Abou Abbas), sont toujours rechercyhés et sous le coup d’un mandat d’arrêt international.
L’accusation a affirmé que ces quatre Algériens se sont rendus en 2013, en Syrie, en passant par la Turquie, pour prendre part au «djihad» sous la bannière du groupe terroriste Front Nosra. C’est le cas notamment de Benahmed Farid, arrêté en 2014, de retour de l’étranger. Celui-ci a bien évidemment nié les faits, affirmant qu’il s’était rendu en Turquie pour passer clandestinement en Grèce.
Rappelons que le gouvernement prépare actuellement un avant-projet de loi portant amendements du code pénal afin, entre autre, de «durcir les peines contre le phénomène des combattants étrangers». Ainsi, dans son article 87 bis 11, il est stipulé qu’ «il est puni de la réclusion à temps de cinq (5) à dix (10) ans et d’une amende de 100.000 DA à 500.000 DA, tout Algérien ou ressortissant étranger résidant en Algérie d’une manière légale ou illégale, qui se rend ou tente de se rendre dans un autre Etat, dans le dessein de commettre, d’organiser, de préparer ou de participer à des actes terroristes ou afin de dispenser ou de recevoir un entraînement pour les commettre».
Elyas Nour