Face aux menaces d’attentat terroriste sur les aéroports libyens, l’Algérie a décidé par précaution d’annuler des vols civils en provenance de certaines villes de son voisin d’Afrique du Nord.
L’Algérie a pris la décision de fermer certains couloirs aériens à destination et en provenance de la Libye. C’est ce qu’a indiqué le quotidien arabophone «El Khabar», dans son édition de mercredi. Selon ce journal, l’armée de l’air algérienne prend très au sérieux une menace signalée par plusieurs pays, suite aux événements qui perturbent l’aéroport de Tripoli, en Libye, depuis plusieurs jours.
Celui-ci est le théâtre d’accrochages armées opposants plusieurs groupes rebelles, qui tentent de détourner des avions civils. Des capitales occidentales ont effectivement signalé la disparition de pas moins de 11 avions. Des appareils qui pourraient fort bien se retrouver à terme entre les mains de groupes affiliés à Al Qaida. D’où la crainte des pays limitrophes.
L’Algérie emboîte ainsi le pas à la Tunisie, le Maroc, l’Egypte, l’Italie, la France, la Grèce et Malte, qui ont déjà fermé certains de leurs couloirs aériens à la Libye. Cette décision ne frappe donc pas toute l’aviation civile libyenne mais les appareils qui sont sujets à des doutes. Ainsi, l’ordre est donné aux tours de contrôle de multiplier les vérifications avant d’autoriser un avion civil libyen à emprunter un couloir aérien algérien.
Les puissances étrangères continuent de surveiller de très près les mouvements autour et à l’intérieur de l’aéroport de Tripoli de peur que des groupes djihadistes prennent possession d’avions civils. Et le risque est élevé étant donné que l’armée régulière libyenne, ou ce qui l’en reste, n’a plus grande emprise sur le cours des événements.
Elyas Nour
