Après des mois de silence, l’ancien chef du groupe terroriste AIS, Madani Mezrag revient au devant de la scène. L’ancien seigneur de guerre participe même à des rencontres internationales. Il a assisté, en début de semaine, à un colloque international sur la…déradicalisation. La rencontre s’est tenue à Amman, en Jordanie.
Cette réunion a été exploitée par l’ancien chef terroriste pour apparaître sur des chaînes de télévision étrangères. Ainsi, il s’est exprimé sur la chaîne américaine CNN pour, notamment, s’expliquer sur la création d’un parti politique. Mezrag a indiqué qu’il n’a même pas déposé un dossier d’agrément pour ne pas «mettre dans la gêne» les autorités algériennes. Mais, il affirme ne pas laisser tomber le projet. Il a dit attendre que les conditions politiques soient «réunies» avant de déposer son dossier d’agrément. «Les drames que nous avons vécus exigent de nous de supporter des injustices», a déclaré l’ancien terroriste.
Madani Mezrag, qui a longtemps fait l’éloge du défunt général Smaïn Lamari (ancien directeur de services anti-terroriste du DRS), a estimé que le retrait du général Toufik des affaires est «ordinaire». Il a expliqué qu’après «27 ans, l’homme a faits es preuves», ajoutant qu’«il faut ajouter l’âge ».
Cette nouvelle sortie de Madani Mezrag fait suite à la polémique qui l’avait opposé, durant l’été dernier, au chef de l’Etat. Après avoir «défié» Abdelaziz Bouteflika, l’ancien chef terroriste a fini par lui présenter des excuses publiques. Ce qui n’empêche pas celui qui a reconnu avoir tué de ses propres mains un jeune soldat de rêver de fonder un parti politique. Un projet sur lequel il travaille depuis la tenue, durant les étés 2014 et 2015, de «l’universités d’été» des anciens cadres de l’AIS. Mais les autorités ont répondu par la négative.
Essaïd Wakli