Plus d’un mois après l’attentat de Tiguentourine, l’Armée Nationale Populaire (ANP) explique sa décision de lancer plusieurs assauts contre le site attaqué par un groupe terroriste. D’après la revue El Djeich de l’ANP, l’Algérie a agi « sans consultation ni concertation aucune pour que nul n’intervienne dans les affaires internes du pays. »
L’armée algérienne aurait donc sciemment choisi de ne pas consulter les autres pays lors du lancement des assauts contre le groupe terroriste qui détenait des otages étrangers. La revue El Djeich affirme dans son éditorial du numéro de février que l’Algérie a fait délibérément ce choix « sans concertation ni consultation aucune ». L’Etat assume cette décision qui n’a pas été comprise de tous, et parfois vivement critiquée. Plusieurs pays ont reproché à l’Algérie d’avoir agi justement « sans concertation ».
Après l’attaque du 16 janvier dernier, l’Algérie avait rapidement pris la décision d’intervenir pour déloger les preneurs d’otages qui menaçaient de fuir avec les étrangers retenus. « L’intervention de l’Armée avec fermeté, efficacité et rapidité ainsi que le courage de ses éléments ont fait éviter à l’Algérie une catastrophe et une crise d’autant plus que ces criminels étaient décidés à faire exploser le complexe gazier qui emploie des travailleurs algériens et étrangers de plusieurs nationalités », assure la revue de l’armée.
Pas d’ingérence, pas de négociations
L’Algérie n’a pas souhaité consulter les autres nations concernées par cette prise d’otages, car ces dernières ne partagent pas nécessairement la politique anti-terroriste algérienne qui refuse toute négociation avec les preneurs d’otages. « Partant de sa ferme résolution à riposter avec force aux ennemis de la patrie, quels que soient leurs desseins, l’Algérie a agi conformément aux principes de souveraineté et d’indépendance de décision et à la règle selon laquelle « pas de négociations avec les terroristes » afin que les criminels ne se transforment en négociateurs », est-il précisé dans l’éditorial de la revue.