Ali Benflis a rencontré dimanche 27 avril la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique, ex-front du boycott de l’élection présidentielle, à Alger. Si les deux parties partagent une même analyse de la situation politique de l’Algérie, elles ne sont pas prêtes à fusionner.
Ali Benflis, accompagné de représentants des partis, qui ont intégré son « Pôle des forces du changement », s’est rendu dimanche après-midi au domicile de l’ex-candidat à la présidentielle 2014 Ahmed Benbitour à Alger pour s’entretenir avec les présidents des partis membres de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique. « La rencontre a été positive. Nous nous sommes entendus sur le tableau de la situation de l’Algérie et le fait que le pays traverse une crise multidimensionnelle « , rapporte à Algérie-Focus Sofiane Sekhri, porte-parole du parti Jil Jadid et membre de la Coordination.
D’après ce cadre du parti fondé par Sofiane Djilali, qui a renoncé à se présenter à l’élection présidentielle suite à l’officialisation de la candidature du Président Abdelaziz Bouteflika, Ali Benflis assistera même à la conférence nationale de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique. Prévue les 17 et 18 mai à Alger, cette conférence servira à dévoiler la « feuille de route » pour la transition démocratique de l’Algérie. La rédaction de ce document, composé de trois chapitres – un constat de la crise politique, sociale et morale de l’Algérie ; les objectifs démocratiques à atteindre ; les instances et les procédures qui conduiront cette transition démocratique – est « achevée », indique à Algérie-Focus Sofiane Sekhri.
« Un joker du système »
Mais si la Coordination nationale pour les libertés tend la main à Ali Benflis, elle ne lui ouvre pas complètement les bras pour autant. En effet, au sein de la Coordination, certains se méfient des intentions du candidat à la présidentielle et voient encore en lui le « fils du système ». « Ali Benflis n’est pas pour un changement total du système politique algérien mais pour son toilettage. Il reste convaincu qu’un clan du système le retiendra pour la magistrature suprême. C’est un joker du système, pas encore un vrai opposant », considère un membre de la Coordination nationale, interrogé par Algérie-Focus.