L’ONG internationale de défense des droits de l’homme, Amnesty International (AI), a lancé l’opération «Stop Torture». Une campagne qui sera axée sur 5 pays, à savoir le Nigeria, le Mexique, les Philippines, l’Ouzbékistan et le Maroc. L’antenne algérienne de cette ONG compte, de son côté, appelé l’Algérie «à accepter la visite du rapporteur spécial des nations unies sur la torture et les traitements cruels, inhumains et dégradants, qui a récemment visité le Maroc et la Tunisie».
Dans un communiqué, Amnesty Algérie signale que celui-ci n’a pas été autorisé à se rendre en Algérie «en dépit de demandes répétées». Dans le même ordre, l’ONG «appelle l’Algérie à ratifier le protocole facultatif se rapportant à cette convention, ce qui implique la mise en place d’un mécanisme national de prévention de la torture». «La Tunisie a ratifié ce protocole en 2011, et a adopté une loi pour la création d’une autorité de prévention de la torture en octobre 2013», indique-t-on.
Amnesty International a réaffirmé, à cette occasion, ses positions vis-à-vis de la Charte pour la réconciliation nationale. « Les autorités ont accordé l’immunité aux membres des forces de sécurité et des milices armées par l’État qui ont commis de graves violations des droits humains durant le conflit interne des années 1990 », souligne cet ONG internationale selon laquelle « les allégations de torture ont rarement débouché sur des poursuites ou de condamnations des auteurs présumés ». Enfin, pour Amnesty International « les amendements positifs introduits dans le Code pénal en 2004, criminalisant la torture et étendant la responsabilité à tout agent public qui utilise, incite ou ordonne l’usage de la torture, ainsi qu’à ceux qui sont complices de son utilisation, « ont été éclipsés par un héritage d’impunité pour les graves violations commises durant le conflit interne des années 1990, dont la torture et d’autres mauvais traitements, y compris le viol », signale-t-on dans le même communiqué. Ainsi, pour AI, la Charte pour la réconciliation nationale «accorde l’immunité contre les poursuites aux forces de sécurité et les milices armées par l’État ayant commis des violations graves des droits humains pendant le conflit interne des années 1990».
Elyas Nour