L’ONG Transparency International indique, dans son rapport annuel sur la corruption dans le monde, rendu public mercredi, que l’Algérie est un pays qui demeure corrompu, très corrompu même. Il se situe à la 88e place sur 168 pays. En revanche, ce même rapport met en exergue le fait que la corruption peut être vaincue grâce à une véritable mobilisation populaire, comme au Guatemala où les citoyens sont descendus dans la rue pour protester contre ce fléau ravageur.
Ce petit pays d’Amérique centrale est cité par l’ONG Transparency International comme un exemple de réussite dans la lutte contre la corruption. Un exemple dont l’Algérie devrait s’inspirer. Et pour cause, après plusieurs scandales de corruption qui ont ébranlé la classe dirigeante, les habitants de ce pays ont manifesté, se sont exprimés avec force contre la corruption qui gangrenait « le gouvernement dans son ensemble et le président est désormais en prison », soulignent les rédacteurs du rapport de Transport International.
Dans ce pays de près de 16 millions d’habitants, un président, dont l’immunité a été levé et sa vice-présidente ont été placés sur le banc des accusés malgré leur mandat en cours. La mobilisation de la population »peut faire une grande différence », estiment ainsi les enquêteurs de Transparency International.
L’Algérie devrait assimiler cette leçon, surtout qu’elle figure parmi les pays les plus corrompus de la planète avec une très mauvaise note de 3,6 sur 10 qui la place à la 88ème place, soit le même score que celui des années 2014 et 213. Elle occupe également les très peu reluisantes 17 ème place en Afrique, et 9 ème dans la région du Maghreb et Moyen-Orient (MENA).
L’Association Algérienne de lutte contre la corruption ( AACC) a relevé dans un communiqué que ce mauvais score pour l’Algérie confirme l’absence d’une volonté politique du gouvernement pour lutter contre ce fléau.