Avant même que le chef de l’Etat n’annonce officiellement sa candidature à l’élection présidentielle de 2014, Abdelmadjid Sidi-Saïd, lui, a déjà déclaré son soutien à celui qui a toujours utilisé la Centrale syndicale comme un instrument de propagande.
« Le président Bouteflika a bénéficié, bénéficie et bénéficiera de toute la sollicitude, la solidarité et l’engagement de l’UGTA, car nous ne sommes pas de ceux qui renient leurs engagements », a déclaré Abdelmadjid Sidi-Saïd ce matin à Alger lors d’une rencontre avec des syndicalistes liés à son organisation. L’éternel secrétaire général du seul syndicat admis lors des réunions de la Tripartite, vient ainsi ajouter sa voix à ceux qui commencent à battre le pavé pour une quatrième campagne présidentielle.
Cette attitude rappelle celle de 2004 lors que Abdemadjid Sidi-Saïd était monté sur la tribune pour lancer, en pleine réunion de l’instance exécutive de l’UGTA, que « nous avons décidé de soutenir Abdelaziz Bouteflika ». C’était un véritable coup de force alors que la majorité des membres de la Centrale syndicale étaient contre cette option.
Pourtant, ce soutien n’est jamais motivé par un quelconque programme politique. Pis encore, cela se passe au moment où le monde de travail réclame plus d’égards du pouvoir politique.
Au lieu de défendre les travailleurs, l’UGTA s’oriente vers la défense de « l’outil national de production ». « Il est nécessaire de promouvoir la production nationale pour pouvoir réduire la dépendance de l’économie des hydrocarbures et, par conséquent, mettre en place une offre abondante qui va se substituer à l’importation », résume le chef de la centrale syndicale.
A rappeler que l’Union générale des Travailleurs algériens est le seul syndicat admis lors des réunions tripartites qui regroupent également les patrons et le gouvernement.
Essaïd Wakli