Un militant amazigh libyen a été arrêté par des agents de la police, hier, dans la ville de Tizi Ouzou.
C’est ce qu’a indiqué, dans un communiqué rendu public durant la soirée de la même journée, l’Observatoire des droits de l’homme (ODH) de Tizi-Ouzou.
Nommé Madghis Umadi, celui-ci est en visite, en Kabylie, « dans le cadre d’un projet de recherche et pour rencontrer des éditeurs de la région » indique l’Observatoire. A cette occasion, et profitant de sa présence sur le sol algérien, un collectif de citoyens du village Ath Lqayed l’ont sollicité « pour donner une conférence sur l’état de Tamazight en Libye. »
C’est à ce moment là qu’il a été arrêté par la police qui lui reproche, indique l’ODH, le fait qu’il n’a pas déclaré à la PAF (police des frontières) « qu’il va animer une conférence en Kabylie ». L’Observatoire ajoute :
Titulaire de doctorat en linguistiques de l’université de Californie et de l’université Paris 7, Madghis Umadi a lancé des radios et télévisions, d’expression Amazigh, en Libye. Il a aussi élaboré les manuels scolaires de tamazight en Libye. Il a déjà été en Algérie comme participant au festival du film amazigh.
Longtemps réprimé sous le régime de Kadhafi, les Amazighs libyens s’expriment de plus en plus ouvertement depuis la chute de l’ancien président. Néanmoins, les choses sont à un stade embryonnaire en Libye. Dominé par les islamo-conservateurs, beaucoup de responsables du nouveau régime refusent d’accorder beaucoup de largesses à la cause amazigh.
Elyas Nour