Un nouveau service du DRS a été dissous : la presse algérienne échappera-t-elle à son contrôle ?

Redaction

Le service de l’information et de la documentation qui dépendait du département de Renseignement et de la Sécurité (DRS) a été vraisemblablement dissous. Alors que des informations de presse avaient annoncé le transfert de ce service vers l’Etat-major, de nouvelles « révélations » font état de la dissolution pure et simple du centre de la communication et de diffusion (CCD).

Selon le quotidien arabophone El-Khabar, le centre de presse du DRS a été transféré dans un premier temps, vers l’Etat-Major avant d’être tout simplement dissous et ses agents ont été transférés vers d’autres départements. Cette décision est justifiée, selon le journal, par les nouveaux développements dans la situation sécuritaire et politique dans le pays. Le quotidien arabophone écrit également que même le service qui s’occupe des enquêtes d’habilitation des personnalités qui devront être nommées à des postes de responsabilité au sein des appareils de l’Etat a subi le même sort que le CCD.

Le quotidien en ligne Tout sur l’Algérie a indiqué, pour sa part, que le CCD est effectivement dissous et que l’Etat-Major de l’armée se contente de la direction de la Communication du ministère de la défense qui n’aura, cependant, pas la mission de délivrer les accréditations à la presse étrangère.

Le chef de l’Etat avait rattaché le Centre de communication et de diffusion que gérait, auparavant, le Colonel Fawzi à l’Etat-major de l’armée. Cette décision est intervenue suite à des informations, souvent contestées, rapportées par la presse au sujet de la maladie du chef de l’Etat. D’autres services importants, qui dépendaient du département de renseignement et de la sécurité, avaient été rattachés à l’Etat-major. Il s’agit du service de la police judiciaire qui a été ensuite dissous et des services de la justice militaire. Certains ont justifié ces changements par un conflit entre le DRS et la Présidence, tandis que d’autres analystes expliquent qu’il ne s’agit là que de changements dictés par des impératifs de restructuration de l’armée.

 

Essaïd Wakli