Une plainte officielle a été déposée le 4 mars dernier auprès de la Cour pénale internationale contre le général Toufik, le patron du DRS, le service secret algérien, le général Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense nationale, et l’ancien Président de la République Liamine Zeroual.
Cette plainte a été déposée par un opposant algérien, Brahim Younessi , en exil qui accuse ces dirigeants algériens, et d’autres hauts gradés de l’armée algérienne, de crime contre l’humanité et de crime d’Etat contre la personne Foudil Younessi, un citoyen algérien qui a été exécuté « dans la prison de Tazoult, située dans la wilaya de Batna, à l’est du pays, le 10 mars 1994 », nous apprend cet opposant proche de la mouvance islamiste, après avoir milité avec de nombreux leaders du FFS, et a travaillé pour le Front Islamique du Salut (FIS), le parti dissout dans les années 90, en Europe.
Brahim Younessi, qui se présente comme une figure de l’opposition algérienne en exil, accuse également le général major Abdelhamid Djouadi, ancien commandant de la 5ème région militaire, le général Abdelkader Khemane, le colonel Sélim Saadi, ancien ministre de l’Intérieur, Mohamed Teguia, ancien ministre de la justice, Bélaïd Abdeslam, ancien Premier ministre (du 8 juillet 1992 au 23 août 1993), Rédha Malek, ancien Premier ministre (du 21 août 1993 au 11 avril 1994), Le commissaire divisionnaire Mohamed Issouli et le commissaire divisionnaire Ahcène Boufenaïa, ancien commissaire central d’Alger, d’être impliqués dans « ce crime d’Etat ».
Selon Brahim Younessi, Foudil Younessi a été arrêté en 1992. « Atrocement torturé au point d’être handicapé, il est détenu à la prison de Serkadji, (ex Barberousse), avant d’être transféré à celle, plus dure, de Tazoult ». 20 ans après son arrestation, il a été retrouvé mort. Brahim Younessi accuse les autorités algériennes d’avoir liquidé « purement et simplement » ce citoyen algérien ainsi que « d’autres prisonniers dont certains malades étaient soignés à l’infirmerie ». « Selon le Statut de Rome adopté le 17 juillet 1998, la Cour pénale internationale a toute compétence de juger ce crime commis contre la personne de Foudil Younessi, alors âgé de 30 ans », explique enfin Brahim Younessi.