Une indemnité « obscure » est versée aux députés algériens

Redaction

En plus des faramineuses indemnités qui sont mentionnées sur leurs fiches de paies, les députés de l’Assemblée populaire nationale auraient le droit à une indemnité «cachée», évaluée à 45 000 dinars.

Le pot aux roses a été révélé par le député islamiste de Constantine, Lakhdar Benkhellaf. Celui-ci a dénoncé, dans une déclaration rendue publique, ce qu’il qualifie de gestion « occulte » des finances publiques. Le parlementaire met notamment en cause cette « indemnité » de 45000 Da « versée directement dans les comptes des députés » sans passer par la fiche de paie.

Cette « indemnité », apparemment dédiée « aux frais divers », s’ajoute donc aux autres avantages en nature que touchent les parlementaires des deux chambres. Il s’agit d’une indemnité de 63 000 dinars de logement (versée annuellement et à tous les députés quelque soit leur lieu de résidence) ; de celle du panier, de téléphone, de transport et, bien entendu, de l’indemnité de base évaluée à plus de 270 000 dinars.

Il y a quelques mois, des députés avaient demandé le relèvement de leur indemnité de logement à 100 000 dinars par mois. C’est apparemment ce qui vient d’être fait avec cette « indemnité obscure ». Le tout fait porter le « salaire » des députés à 400 000 dinars/mois.

Des sénateurs du tiers présidentiels, nommés récemment par Bouteflika, avaient par ailleurs demandé une indemnité totale de parlementaire qui s’ajoutera aux 350 000 dinars/mois qu’ils perçoivent comme anciens ministres. Le sénat leur verse une pension de 60 000 dinars qu’ils jugent « dérisoire ».

Essaïd Wakli