Dans un article paru dans le journal en ligne «YaBiladi», une association «pour la défense des Marocains expulsés d’Algérie (ADEMA) en 1975», par le biais de son président, Mohamed El Harouachi, a décidé de réunir les conditions pour le dépôt d’une plainte, en Espagne, contre des officiels algériens, en l’occurrence «le président Abdelaziz Bouteflika, Dahou Ould Kablia, l’actuel ministre de l’Intérieur, au moment des faits gouverneur d’Oran, et Ammar Toumi, ancien ministre de la Justice», comme indiqué par celui-ci. Mais cette association devrait, tout d’abord, réunir la somme d’argent nécessaire pour payer les honoraires des avocats, indique-t-on, ce qui est, apparemment, un «problème» pour cette association. Dans cette optique, ses membres comptent saisir les autorités marocaines pour qu’ils les aident dans la collecte de ces fonds.
Le choix de l’Espagne est justifié par le fait, signale Mohamed El Harouachi, que le Tribunal Constitutionnel espagnol (TC) «avait établi, en octobre 2005, que le principe de la juridiction universelle prime sur l’existence ou non d’intérêts nationaux». «C’est une opportunité qui s’offre à nous et que nous devons saisir, sachant que la justice espagnole a déjà accepté d’instruire une plainte déposée par des partisans du Polisario contre des responsables marocains pour crime de guerre», a ajoute le Président de l’ADEMA. Mais, apparemment, cette dernière n’a pas les «faveurs» du Makhzen puisque, de l’aveu même de El Harouachi, les autorités avaient refusé d’autoriser la tenue de son congrès.
Elyas Nour