Vers une nouvelle restructuration du DRS : la Présidence veut damer définitivement le pion au général Toufik

Redaction

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L’Algérie connaîtra de nouveaux rebondissements après l’élection présidentielle. Des décisions politiques qui vont amorcer des bouleversements majeurs. Et tout va commencer lorsqu’une nouvelle restructuration du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) sera opérée à la suite du 4e mandat d’Abdelaziz Bouteflika.

Une restructuration qui risque de donner naissance à un nouvel organe. Oui, fini le DRS du passé dominé et contrôlé par le mythique général Toufik. Abdelaziz Bouteflika et son entourage s’apprête à damer le pion définitivement à ce redoutable «patron des services». Des sources sécuritaires nous ont certifiés que la mise à la retraite du général Toufik sera décidée juste après l’annonce des résultats de l’élection présidentielle. Elle pourrait intervenir aussi dans les mois qui suivront cette élection. Une décision qui scellerait définitivement le sort de ce général qui a régné pendant plus de 24 ans sur le DRS. A 74 ans, il est réellement affaibli et privé de plusieurs soutiens notamment après la mise à la retraite de ses lieutenants les plus fidèles au cours de l’année dernière à savoir les généraux Othmane Tartag, M’henna Djebar, le général-major Rachid Laalali,  et d’autres encore.

«Le général Toufik est profondément opposé à un 4e mandat de Bouteflika. Tout connaisseur du DRS le sait très bien. Mais il ne peut plus rien faire car il a été trahi et Bouteflika a réduit significativement sa marge de manœuvre», assure l’une de nos sources qui nous apprend que le général Toufik continue naturellement de diriger le DRS depuis ses trois bureaux, le 1er situé au quartier général du DRS à Dely Ibrahim, le deuxième à El Biar, sur les hauteurs d’Alger, et le troisième au niveau de la Présidence de la République à El Mouradia. Il est encore craint et écouté. Mais pas suffisamment pour changer le cours de l’élection présidentielle. Son opposition donc au 4e mandat ne changera guère les choses. Il se tait et demeure donc vigilant.

Cette situation que certains observateurs et connaisseurs du sérail algérien qualifie «d’impasse» qui bloque les mouvements du général Toufik s’explique selon nos sources par «la trahison» du général Abdelkader Kherfi, alias «général Ahmed». Ce dernier qui a succédé au général Smaïn Lamari, décédé en 2007, était un proche du général Toufik avant qu’il ne se rapproche du cercle présidentiel et notamment de Saïd Bouteflika. «En 2011, il a changé de camp et a décidé de rejoindre le clan présidentiel après avoir conclu avec eux de nombreux accords notamment dans le business. Bouteflika lui a miroité le poste de Toufik. Il lui a promis de lui confier la direction du DRS. Et en échange, le général Kherfi a révélé de nombreux secrets sur Toufik et le fonctionnement de ses équipes qui échappaient à tout contrôle», précisent nos sources.

Des documents secrets, des plans d’opérations et des notes confidentielles dont certaines sont très compromettantes vis-à-vis des agents les plus fidèles de Toufik, ont été rapportés par le général Ahmed à Bouteflika. Et puis les points de faiblesse du puissant patron du DRS sont devenus à la portée de la Présidence de la République désireuse depuis longtemps de réduire les prérogatives du général Toufik. «C’est grâce à cette mine d’informations précieuses que les mesures radicales de 2013 ont été prises à l’encontre du DRS. Et aujourd’hui, les rapports de force ont complètement changé et les Bouteflika ont pris le dessus dans ce bras de fer qui les oppose à Toufik et ses lieutenants». La guerre de clans est donc presque terminée. Les nouveaux officiers nommés par Bouteflika à la tête des directions du DRS affirment leur neutralité dans cette élection présidentielle et acceptent volontairement le compromis du 4e mandat. Quant à ces rêveurs qui continuent à croire que le général Toufik pourrait toujours empêcher le 4e mandat de Bouteflika, il serait grand temps qu’il se réveille. Seuls les bulletins des citoyens, à condition qu’ils ne soient pas détournés, et la mobilisation populaire peut mettre en échec ce projet politique. Mais là c’est un autre chapitre de l’histoire.

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