Le général Abdel Fattah Al-Sissi, l’homme fort de l’armée égyptienne, est sorti de son silence pour démentir les déclarations hostiles à l’égard de l’Algérie qui lui ont été attribuées. « Je n’ai jamais dit du mal de l’Algérie et j’ai beaucoup de respect pour les Algériens », a-t-il ainsi souligné lors de son passage sur le plateau d’une chaîne de télévision privée égyptienne, CBC.
Al-Sissi qui a annoncé le 26 mars dernier sa candidature à la prochaine élection présidentielle égyptienne prévue le 25 et 26 mai prochains, après avoir démissionné de ses fonctions au sein de l’armée et du gouvernement intérimaire, a avait savoir qu’il n’avait jamais manqué de respect à l’Algérie ou attaqué ses autorités contrairement à ce qui avait été rapporté par un média électronique égyptien. « Pourquoi voulez-vous que j’attaque l’Algérie ? Pourquoi voulez-vous que je fasse cela ? », s’est interrogé l’ancien commandant en chef de l’armée égyptienne qui a dénoncé au passage une manipulation médiatique.
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Pour rappel, une vive polémique s’est enclenchée il y a de cela une semaine lorsqu’un média électronique égyptien Al-Balad a rapporté des propos d’Al-Sissi affirmant que « l’armée égyptienne peut envahir l’Algérie en trois jours et un des ses concitoyens était en danger ». Ces propos ont défrayé rapidement la chronique obligeant ainsi un conseiller politique du général égyptien à intervenir pour apporter un démenti.
Mais en Algérie, la colère ne s’est pas calmée pour autant et le président du parti islamiste le MSP, Abderrazak Makri a exigé des autorités algériennes une réponse ferme au « général sanguinaire égyptien ». « Que (Al-Sissi) sache qu’il ne s’agit pas d’une question qui concerne le système mais de tout le peuple. Celui qui a vendu son pays et qui a tué des gens ose dire ça. On refuse que quelqu’un comme Al-Sissi nous humilie. On attend la réponse et les mesures du ministère des Affaires étrangères », s’est indigné le 2 mai dernier le politicien Algérien.
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