Parallèlement aux autorités officielles, des partis politiques font leur propre évaluation de la visite effectuée par François Hollande en Algérie. Douze formations politiques, en grande partie du courant nationaliste et conservateur, ont dénoncé « l’ingérence » du chef de l’Etat français dans les affaires internes de l’Algérie et reprochent à Abdelaziz Bouteflika des « concessions » qui lui ouvrent la voie à un « 4e mandat ».
Le document, signé par les chefs de 11 partis politiques et une association, dénoncent, en effet, le fait que ce soit François Hollande qui « annonce une révision de la Constitution » sur laquelle il n’y a eu « aucun débat ». Pis encore, les signataires pensent que le président français « n’a pas respecté la souveraineté du pays et s’est comporté comme dans un département français ».
Les reproches de ce groupe de partis ne s’arrêtent pas là. Ils dénoncent ce qu’ils qualifient de « folklore d’un autre âge » par les autorités algériennes au chef de l’Etat français. Plus que cela, ils reprochent le président Bouteflika des « concessions susceptibles de lui assurer un quatrième mandat ». Selon les signataires du document, qui disent poursuivre la revendication de la demande d’excuses de la part de la France, ne voient pas d’un bon œil les avantages accordés au constructeur automobile Renault.
Précisons enfin que cet appel est signé entre autres par Aboudjerra Soltani du MSP, Fateh Rebaï de Nahdha, Moussa Touati du FNA et Naïma Salhi de l’équité et de la proclamation, Djamel Benabdesselam du Front de l’Algérie nouvelle, Tahar Benbaïbèche de Fadjr El-Jadid, et Lakhdar Bensaïd, président d’une association d’enfants de chouhadas.