L’écrivain algérien, ex-candidat à la présidentielle, Yasmina Khadra a été démis de ses fonctions de directeur du Centre culturel algérien par décret présidentiel.
Retour de bâton. Très virulent dans les médias français à l’encontre du pouvoir en place ces dernières semaines, Yasmina Khadra a été remercié. L’écrivain algérien le plus lu et le plus traduit au monde n’est plus directeur du Centre culturel algérien. Il a été démis de ses fonctions par un décret présidentiel datant du 30 avril. Ce dit décret figure dans le dernier Journal officiel, publié jeudi 29 mai. Il précise :
Par décret présidentiel du 30 Joumada Ethania 1435 correspondant au 30 avril 2014 il est mis fin aux fonctions de directeur du centre culturel algérien à Paris (République française), exercées par M. Mohammed Moulessehoul.
L’auteur de Ce que le jour doit à la nuit paye certainement les attaques à répétition qu’il a lancées dans les médias étrangers, notamment français, à l’encontre du régime algérien et du Président Abdelaziz Bouteflika, réélu pour un 4è mandat le 17 avril dernier. Yasmina Khadra, dont la candidature présidentielle n’a pas été retenue par le Conseil constitutionnel, faute de signatures suffisantes, n’avait pas hésisté à déclaré que le chef de l’Etat algérien, candidat à sa propre succession, était « l’otage d’un cartel qui refuse de céder la place ». Il s’était également dit victime d’une « kabbale » anti-Khadra, fomentée par tous les jaloux de son succès.
Remplacé par Khalida Toumi ?
Khadra parti, le Centre culturel algérien à Paris est à la recherche d’une nouvelle direction. Ecartée du gouvernement, l’ex-ministre de la Culture, Khalida Toumi pourrait se consoler en remplaçant Yasmina Khadra. La transfuge du RCD est effectivement pressentie depuis son départ du Ministère de la Culture pour prendre les rênes du Centre.