Le ministre algérien de l’Energie Youcef Yousfi a promis mercredi d’être inflexible dans le scandale de Sonatrach. Il a également indiqué que la justice algérienne est en train d’enquêter, et que toutes les mesures nécessaires seront entreprises pour mettre un terme à la corruption en Algérie.
« Nous combattrons la corruption avec la plus grande détermination. Nous serons inflexibles dans ce domaine là », a affirmé Youcef Yousfi qui était l’invité du quotidien Ech-chaaba. Revenant sur les nombreuses affaires de corruption au sein de Sonatrach, le ministre a indiqué que « des instructions très fermes ont été données aux entreprises pour défendre leurs intérêts et pour poursuivre toute personne susceptible d’avoir agit contrairement aux intérêts de nos entreprises.»
« La justice est en train d’enquêter. (…) Nous prendrons les mesures nécessaires lorsque la justice aura terminé son travail et que ces affaires soient confirmées et avérées », a ajouté le ministre. En effet le parquet d’Alger a ouvert une information judiciaire le 10 février dernier pour enquêter sur cette affaire de malversations entre le groupe italien ENI et Sonatrach. Le procureur général près la cour d’Alger, Belkacem Zeghmati, a décidé d’ouvrir une instruction après que le parquet de Milan ait décidé de mener une enquête sur le compte du patron, de l’entreprise italienne Paolo Scaroni. Ce dernier est soupçonné d’avoir participé à au moins une rencontre à Paris destinée à faire obtenir à Eni et à sa filiale Saipem un marché évalué à 11 milliards de dollars avec Sonatrach, en contrepartie d’une commission de 197 millions d’euros versée, via un intermédiaire, à de hauts responsables algériens. Le parquet d’Alger, de son côté, soupçonne également l’implication des personnalités algériennes dans cette affaire, mais n’a pas cité de noms.
La rédaction avec AFP