Alors que les députés algériens estimaient ne pas être assez payés, certains d’entres eux se sont vus couper les vivres par le parlement car ils exerceraient des activités parallèles.
Lorsque l’on est député en Algérie, on se concentre sur ses activités politiques et non personnelles. L’Assemblée populaire nationale (APN) qui avait demandé à ses élus de prouver qu’il n’avait pas d’autres activités professionnelles en cours, a décidé de suspendre les salaires de ceux qui ne respectaient la règle.
D’après le quotidien Le Temps d’Algérie, plusieurs députés se sont vus privés de leurs salaires notamment ceux qui exercent « des activités commerciales ainsi que des professions libérales » explique le journal.
Députés par intérêt bannis
L’APN annulera cette décision dès lors que les députés confirmeront leur exclusivité au parlement. La mesure radicale vise à écarter les députés tentés par l’intérêt d’un siège rémunérateur sans pour autant travailler à améliorer la politique algérienne. Une crainte souvent rappelée par la population ou encore par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia pendant les élections législatives.
Les députés algériens qui estimaient être mal payés comparés à leurs homologues tunisiens en mai dernier, n’auront plus de quoi se plaindre puisqu’ils n’ont plus de salaire.
A retenir
– les députés algériens n’ont pas le droit de cumuler activités commerciale ou libérale avec leur fonction politiques
– les députés dont les salaires ont été suspendus pourront les récupérer s’ils n’ont plus d’activité parallèle
– un député algérien est payé 300 000 dinars
AB