Le monoxyde de carbone ne cesse de faire des victimes en Algérie. Négligence, absence d’aérations, ou encore chauffages à gaz commercialisés qui ne répondent pas aux normes de sécurité requises… sont les premières causes de centaines de décès chaque année dans le pays.
Selon des chiffres communiqués par la protection civile et repris par l’APS, 231 décès ont été enregistrés de janvier à fin septembre dernier liés à l’inhalation de monoxyde de carbone (les gaz brûlés). En 2012, il y avait 397 décès. En revanche, la protection civile signale qu’elle a pu sauver, cette année, 2 253 personnes qui avaient inhalé du monoxyde de carbone, contre 3 871 en 2012. Les pompiers révèlent qu’ils sont intervenus, cette année, en raison d’accidents domestiques 335 000 fois.
Des chiffres qui font peur et qui ont poussés les autorités à prendre des mesures concrètes afin de limiter les dégâts. Ainsi, une «task-force» a été installée. Elle est composée de représentants de différents ministères. Comme première action, il a été décidé de saisir, au niveau des différents ports, tous les chauffages importés et qui ne répondent pas aux normes de sécurité. Les services des Douanes avancent le chiffre de 40 000 unités interceptées. Certaines sources affirment que plusieurs conteneurs remplis de chauffages sont bloqués au port d’Alger.
Outre le nombre d’accidents liés à ce matériel de mauvaise qualité, la facture d’importation de ces chauffages est très lourde, selon le Ministre du commerce Mustapha Benbada. Si certains importateurs se font beaucoup d’argent en commercialisant du matériel à bas prix mais d’une qualité catastrophique, la collectivité locale paye, quant à elle, le prix fort, en terme d’interventions et de prises en charges des cas d’inhalation des gaz brûlés.
Elyas Nour