Quand l’Afrique est sous hautes tensions électorales

Redaction

L’Afrique, le plus jeune continent indépendant (dernier pays à accéder à l’indépendance est l’Angola en 1975), peine à installer la démocratie dans ses régimes. Et pourtant, les élections ont bien lieu, elles se suivent sans pour autant aboutir aux mêmes résultats ni à la même transparence, elles restent encore sources de réels conflits, en témoigne le conflit en Côte d’Ivoire après l’élection présidentielle remportée par A. Ouattara.

La carte interactive actualisée ci-dessous présente les principales élections à venir en Afrique.

C’était donc au tour du Sénégal d’organiser ses élections présidentielles, et du second tour organisé le week-end dernier (25 mars 2012), Macky Sall sort vainqueur, mettant un terme au long régime contesté d’Abdoulaye Wade.

Le Mali devait organiser ses élections en avril 2012, or le putsch orchestré la semaine dernière par les juntes militaires désorganisent l’Etat malien, laissant place à la confusion dans tout le pays. Restent les élections de la Sierra Leone en septembre 2012, du Ghana et du Kenya en décembre 2012, ainsi que de Madagascar et l’Angola pour les scrutins présidentiels. Cependant, rappelons les hautes tensions et les enjeux que constituent les élections présidentielles, surtout en Afrique, (dernière crise en date en Côte d’Ivoire ou en République démocratique du Congo).

Parallèlement aux élections présidentielles se déroulent également des législatives, soit en même temps que le scrutin présidentiel (cas de Madagascar et de la RDC) soit de manière séparée. Ainsi, au Maroc, les récentes élections législatives ont porté au « pouvoir », pour la première fois, le Parti islamiste PJD (Parti de la justice et du développement) ; la Côte d’Ivoire a eu ses élections législatives. Restent donc les élections législatives qui doivent s’organiser en Guinée, au Burkina Faso, au Congo-Brazzaville, et bien évidemment en Algérie au mois de mai 2012. En Algérie, celles-ci sont considérées comme cruciales et historiques par le président Abdelaziz Bouteflika. Elles se déroulent avant l’élection présidentielle prévue en 2014.

On note également un scrutin législatif mais cette fois en plusieurs phases en Égypte, les deux tours de l’élection présidentielle étant fixés au 23-24 mai et 16-17 juin.

Ania K. Ould-Lamara