L’Algérie place la barre haute à qui veut construire la grande mosquée d’Alger. Haute comme le minaret qui doit chatouille le ciel et culminer à 270 mètres du sol, et comme le coût de la construction, estimé à plus d’un milliard de dollars.
Dans l’appel d’offres, les critères retenus sont tout aussi gigantesques. En effet, les sociétés souhaitant souscrire doivent justifier de vingt ans d’expérience, d’un chiffre d’affaires d’un milliard de dollars et d’avoir réalisé des tours d’au moins 30 étages et des programmes d’un coût de 500 millions de dollars.
Ces conditions draconiennes excluent d’emblée les sociétés locales, dont aucune ne peut prétendre détenir le profil et le savoir faire recherchés.
Du coup, les regards se tournent vers des sociétés étrangères. Il y a d’abord des sociétés allemandes dont l’architecture du projet est confiée à KSP-Engel und Zimmermann et à Krebs und Kiefer. Viennent ensuite, des sociétés canadiennes avec Dessau Soprin comme assistant d’ouvrage.
Les sociétés françaises, sont elles en queue du peloton. Bouygue, qui détient à son actif la construction de la mosquée Hassan II au Maroc, souffre justement d’une mauvaise aura depuis que des soucis sont constatés sur les fondations de ce bâtiment.
Quant à son concurrent Vinci, il semble lui peu motivé pour aller travailler en Algérie. La raison ? Le groupe serait confronté à des retards de paiement de plusieurs dizaines de millions d’euros sur le chantier du métro d’Alger.
Algerie-Focus avec Maghreb Confidentiel
La