Ramadhan à Oran : Criminalité et guerres de voisinage

Redaction

Lu sur L’Expression

A Oran, les guéguerres de voisinage sont récurrentes. Il est beaucoup plus facile de maîtriser les conflits internationaux que ceux de la mitoyenneté. Ces rivalités s’aggravent davantage à la faveur de l’implication des femmes. Plusieurs localités d’Oran sont transformées en véritables arènes où se confrontent les gladiateurs.

Après le crime odieux perpétré contre la petite Nadia par sa voisine, c’est au tour d’un autre jeune homme, âgé de 21 ans, qui a été mortellement poignardé par son voisin dans la petite localité de Boufatis, commune située au nord-est du chef-lieu d’Oran.

L’incident qui a eu lieu samedi dernier a plongé les habitants de cette localité dans l’émoi et la désolation. A l’origine de ce crime, une petite rixe qui a abouti au drame, le tueur ayant fait usage de son couteau et asséné plusieurs coups dans le cou de la victime. Le jeune poignardé a succombé à ses blessures tandis que le tueur a été arrêté. Une enquête a été ouverte sur le champ dans le but d’élucider l’affaire.

Un autre cas d’homicide volontaire, pas des moindres vu sa gravité: un jeune homme âgé d’une vingtaine d’années a succombé à ses blessures après avoir passé deux semaines dans le coma. Ce dernier a reçu un sévère coup de pioche qui lui a été asséné par son voisin. Cet incident a eu lieu dans le quartier populaire Les Planteurs durant la deuxième journée de Ramadhan. Le mobile est, là encore, une petite altercation qui a mal fini.

Ce n’est là que deux exemples d’une violence qui a pris des courbes fulgurantes ces dernières années dans une wilaya socialement en constante dégradation. Les bilans sont à leur plus haut niveau. En effet, l’établissement hospitalo-universitaire d’Oran a, à lui seul, recensé quelque 448 coups et blessures volontaires et ce, rien que dans le mois de juin de l’année en cours. Ceci dit, le nombre de consultations qui ont été exécutées au niveau du service de médecine légale de l’EHU du 1er-Novembre, a augmenté durant le même mois comparativement aux deux mois précédents. Ainsi, 372 cas ont été recensés au mois d’avril et 360 autres cas durant le mois de mai. Ce n’est pas tout. Les bilans de l’EHU font état de la côte d’alarme enregistrée, aussi bien dans les cas des accidents de la voie publique, que dans les attentats à la pudeur, les agressions sexuelles et les accidents de travail et domestiques.

Tout récemment, un réseau spécialisé dans le faux et usage de faux est tombé dans les filets des services de la police judiciaire d’Oran. Les mis en cause sont au nombre de deux individus âgés entre 27 et 32 ans. Ces derniers sont impliqués dans une affaire de vol sous la menace d’armes à feu. L’affaire a été déclenchée suite à une plainte déposée par le propriétaire d’une agence de location de voitures qui a affirmé aux enquêteurs qu’il a fait l’objet de tentative de vol de son véhicule sous la menace d’une arme à feu. Les investigations diligentées ont abouti à l’identification des auteurs de la tentative de vol.

Les enquêteurs ont récupéré une arme factice utilisée par les malfrats dans leurs forfaits en terrorisant leurs victimes avant de leur subtiliser leurs biens. Comme ils ont également saisi 140 cartouches, un micro-ordinateur et une somme d’argent, plus de 100 faux billets en coupure de 500 et 200 euros. Les mis en cause, qui ont été présentés devant le parquet, ont été placés sous mandat de dépôt et poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation dont faux et usage de faux, détention de munitions, port d’armes à feu factice et vol.

Wahib Aït Ouakli

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