Une centaine d’Algériens, en majorité des jeunes, se sont rassemblés hier à Alger, au niveau de la place de la liberté de la presse, pour réclamer du changement et plus de liberté à leurs gouvernants.
La levée de l’état d’urgence, libération des détenus des dernières émeutes, ou renforcement des libertés, les banderoles déployées à cette occasion, exprimaient un ras le bol de la jeunesse, et une soif pressante de changement.
Elles seront soutenus durant toute la manifestation par des slogans contestataires et pour le moins éloquents tels que « Algérie libre et démocratique », « halte à la Hogra », « Halte à la Harga », ou même « libérez l’Algérie ».
Actualité oblige, les manifestants ont clamé haut et fort leur solidarité avec les tunisiens qui vivent des événements historiques qui se déroulent en ce moment même en Tunisie et salué la fin du régime de Ben Ali, ainsi que la délivrance de Tunisie de la dictature, après un mois de lutte sanglante.
En effet, le départ précipité du président tunisien, poussé à la sortie par la grogne populaire, n’était pas pour déplaire à la foule qui ne connait que trop bien la situation d’oligarchie qui asphyxiait ce peuple voisin. « One Two Three, viva la Tunisie », pouvaint-on ainsi entendre pendant le rassemblement.
A noter que ce rassemblement organisé par des artistes algériens, a vu la présence de nombreux participants, pour la plupart étudiants. Jeunes filles et garçons semblaient interpelés par la situation actuelle du pays.
Des figures connues de la société civile algérienne étaient également de la partie tels que les journalistes Chawki Amari, Arezki Ait Larbi et Mustapha Benfodil, des activistes politiques, des hommes de cultures, des cinéastes ainsi que des militants de la ligue algérienne des droits de l’homme.
Kha-louna
