Cette présente contribution pour la rencontre entre les entrepreneurs maghrébins et américains (1) à laquelle j’ai eu l’honneur d’être invité, pose la problématique de l’urgence de l’intégration maghrébine au sein d’une économie mondialisée, à laquelle je suis profondément attachée, si l’on veut attirer des investisseurs potentiels, intéressés non par des micro- espaces mais par un marché de 100 millions d’habitants. La dynamisation des relations tant des relations USA/Maghreb qu’Europe/Maghreb ne sera profitable pour le Maghreb que si d’une part les USA/Europe ont une approche du co-développement loin du mercantilisme et que si les pays du Maghreb ont une vision commune de leur devenir.
I- Le Maghreb et les nouvelles mutations mondiales
L’émergence d’une économie et d’une société mondialisée et la fin de la guerre froide depuis la désintégration de l’empire soviétique, remettent en cause d’une part la capacité des Etats- nations à faire face à ces bouleversements et d’autre part les institutions internationales héritées de l’après-guerre. Les gouvernements à travers les Etats Nations – et la crise actuelle en est la démonstration, sont désormais dans l’impossibilité de remplir leurs missions du fait de la complexification des sociétés modernes, de l’apparition de sous-systèmes fragmentés, de l’incertitude liée à l’avenir et de la crise de la représentation politique, d’où l’exigence de s’intégrer davantage dans un ensemble plus vaste pour pouvoir répondre aux nouvelles préoccupations planétaires. Se pose donc cette question : les institutions internationales telles que le FMI ou la Banque Mondiale, les organisations multilatérales telles que l’OCDE et les organisations à vocation universelle comme les Nations Unies et ses organes subsidiaires (UNESCO, FAO, …) peuvent –elles servir de régulation mondiale ?
En l’absence d’institutions internationales réformées tenant compte des nouvelles mutations mondiales et notamment des pays émergents, capables de prendre le relais de la souveraineté étatique défaillante, le risque est que le seul régulateur social demeure les forces du marché à l’origine d’ailleurs la crise mondiale actuelle. Ce qui explique la position officielle de la majorité des pays de l’Afrique, demandant l’élargissement du G20 (ce continent étant représenté uniquement par l’Afrique du Sud) et au niveau de instances onusiennes pour une meilleure démocratisation du système des Nations unies, en réclamant deux sièges permanents avec droit de veto au sein du Conseil de sécurité.
Cette vision est partagée par Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement (BAD) considérant l’actuelle crise financière comme «une crise de confiance, une crise de régulation mais aussi une crise morale due à l’opacité des flux financiers», précisant qu’«à cette crise importée, le continent Afrique est pourtant mieux armé qu’autrefois» et qu’il est «tout à fait normal que les pays émergents et ceux en développement réclament une meilleure représentativité au sein du FMI, ne serait-ce que pour reconnaître leur importance systémique».
Il ne faut pas être utopique, en ce XXIème siècle, les relations entre l’Etat et le marché durant cette phase sont fortement influencées par l’internationalisation de l’économie. Les grosses firmes qui éclatent en vastes réseaux à travers le monde tissant des relations complexes entre les circuits réels et financiers transgressent les frontières géographiques nationales grâces à la révolution dans les domaines de la télécommunication, de l’informatique avec prédominance des services qui deviennent des activités marchandes à forte valeur ajoutée.
Le caractère des Etats se transforme pour s’adapter à cette métamorphose au sein d’espaces plus vastes. Les institutions internationales ont tendance à jouer comme support de coordination de ces grands ensembles et le rôle des Etats se concentrent sur leurs vocations naturelles qui sont la cohésion sociale et l’adaptation à ces mutations. La constitution des grands espaces régionaux sont des sous éléments de cette mondialisation de l’Economie.
Aussi l’articulation entre Etat/marché doit prendre en compte les flux commerciaux, de capitaux, les régimes de change sur l’efficacité des politiques économiques qui ne sauraient opérer en vase clos utopique. Les différentes relations internationales du Maghreb avec le F.M.I. la Banque Mondiale, la communauté économique européenne, à l’organisation mondiale du commerce (O.M.C.) constitueront des éléments déterminants de la future politique économique.
La stratégie tripolaire mondiale à travers l’ALENA ( U.S.A-CANADA- MEXIQUE devant être étendue à l’ensemble du continent Amérique) l’APEC avec l’Asie et l’entrée des pays émergents entraîneront des bouleversements géo stratégiques considérables étant passé du G7 au G20 lors des dernières conférences internationales relatives à la crise d’octobre 2008. Pièce maîtresse dans la région euro- méditerranéenne, le Maghreb est sollicitée par l’Union européenne et plus récemment par les USA dans le cadre d’une compétition entre ces deux pôles dans leur recherche d’une hégémonie économique.
Le problème central qui se pose aujourd’hui au Maghreb est le suivant. Après plusieurs années est ce que l’Accord d’association avec l’Europe a t-il permis une coopération économique, financière et sociale orientée vers une véritable accumulation du savoir faire organisationnel et technologique ? Le chemin de la croissance ne peut être retrouvé que pour autant que l’appareil productif est modernisé et managé selon les techniques actuelles.
Deux conditions qui ne peuvent être remplies que si les pays du Maghreb se mettent en partenariat avec des firmes qui participent à l’innovation. Pour que de telles firmes s’intéressent au Maghreb, il s’agit d’acquérir la crédibilité sur le plan institutionnel et politique et surtout d’offrir une lisibilité et une visibilité économiques qui autorisent le calcul économique et donc le risque sur le moyen et le long terme, évitant l’instabilité juridique.
C’est donc dans ce contexte que doit s’insérer la compréhension de la dynamique économique et sociale tenant compte tant de la stratégie des réseaux internes et externes ainsi que de l’urgence de nouvelles structures pour placer le Maghreb comme vecteur actif au sein de l’économie mondiale dont l’espace euro-méditerranéen etarabo-africain constitue son espace naturel ; en fait pour s’adapter à la logique des catégories marchandes internationales supposant des organisations souples dont la régionalisation économique qu’il ne faut pas confondre avec le régionalisme néfaste et destructeur constitue le support.
Aussi, je propose à cette importante rencontre de livrer quelques aspects qui ont été au centre des résolutions du mouvement international européen tenu à Alger du 24 au 26 février 2006 dont j’ai l’honneur de présider l’atelier investissement. Pour cela il a été recommandé -une harmonisation des législations , l’institutionnalisation d’une banque dédiée au développement des économies des pays du Sud et de l’Est de la méditerranée ;
la création d’une agence euro méditerranéenne des investissements étrangers ;la promotion d’un groupe de travail sur la promotion de l’image des pays du Sud (notamment du risque qui est surévalué) ;
la professionnalisation de la micro finance devant conduire à réserver les dons et fonds publics à la couverture du risque et à l’accompagnement des projets en association avec les organismes de miro crédit en impliquant la société civile et enfin le soutien aux PME, du micro crédit et l’investissement dans le capital humain(promotion des compétences) qui conditionne tout le reste.
Je considère ,en effet, que le sous segment de l’intégration maghrébine au sein de l’espace euro- méditerranéen , tout en développant les échanges avec d’autres continents dont l’Amérique, l’Asie et les pays émergents, intégration vitale pour la région du Maghreb, ce n’est pas une utopie mais une nécessité économique et historique pouvant être un puissant catalyseur de développement.
Or, les échanges intra maghrébins ne représentent que 3% et les échanges intra pays arabes moins de 6% moyenne 2008/2009, taux dérisoire, malgré de nombreux discours politiques, loin de la réalité économique. Le dernier rapport de la banque mondiale 2009 souligne que l’intégration maghrébine pourrait permettre une croissance du Maghreb de plus de 3/4 points qui aura une répercussion positive sur la création d’emplois et donc sur le niveau du taux de chômage. Alors on pourrait imaginer les importantes économies d’échelle, les gains de productivité si l’intégration maghrébine pouvait se réaliser.
II- L’intégration économique de l’Afrique du Nord facteur d’adaptation aux défis de la mondialisation
1- Dépasser la vision étroite des micro- Etats suicidaire pour les pays du Maghreb
Le Maghreb a un poids économique insignifiant au sein du commerce mondial et d’une manière générale, la région méditerranéenne est frappée actuellement par une récession économique avec un écart croissant, les pays de l’UMA ayant un revenu PNB par tête qui représente moins de 15 % de ceux de la CEE. Le rapport de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) paru courant janvier 2009, pour cette région précise que l’écart de richesse entre les deux rives de la Méditerranée est le plus fort au monde, avec un PIB annuel par habitant qui se situe en moyenne dans un rapport de 1 à 10.
Entre le Maroc et l’Espagne, il est par exemple de 1 à 12. Cette situation dramatique s’aggrave depuis plusieurs années avec son lot de tensions inévitables, l’augmentation significative de l’émigration vers l’Europe, et le risque de voir à terme la région s’embraser à la moindre occasion. L’OCDE estime qu’il faudrait créer au Sud de la Méditerranée, au minimum 40 millions d’emplois dans les quinze prochaines années pour avenir seulement à maintenir le taux de chômage à son niveau actuel. Il est peu probable, compte tenu de la situation économique des pays de la zone européenne, de solutionner à brève échéance ce problème majeur, et ce, malgré les meilleures volontés affichées.
Toujours selon l’OCDE, « le flux d’investissements européens dans la zone est anormalement faible : l’Europe ne réalise que 2% de ses investissements en Méditerranée, alors que les Etats-Unis et le Japon investissent respectivement 20% et 25% de leurs investissements dans « leur » sud. La Méditerranée sera l’une des régions du monde les plus touchées à court terme, par les conséquences du changement climatique, dont la désertification Méditerranée ».
Cette récession s’explique par différents facteurs dont le manque d’homogénéisation économique pour des raisons essentiellement historiques et sociologiques et qui fait fuir les capitaux vers d’autres cieux plus propices. Dans ce cadre les USA, du fait de leur puissance économique pourrait inverser cette tendance, tout en s’appuyant sur de nouveaux réseaux pour favoriser l’épanouissement des libertés individuelles et collectives.
2- Intégrer l’émigration maghrébine
Dans ce cadre l’émigration maghrébine et africaine ciment des liens culturels peut être la pierre angulaire de la consolidation de cette coopération et de cette intégration au sein de l’espace euro- méditerranéen. C’est un élément essentiel de ce rapprochement du fait qu’elle recèle d’importantes des potentialités économiques et financières.
Car la promotion des relations entre d’une part les USA/ Europe et le Maghreb, le Maghreb et l’Afrique et sa communauté émigrée, doit mobiliser à divers stades d’intervention l’initiative de l’ensemble des parties concernées, à savoir le Gouvernement, les missions diplomatiques, les entrepreneurs, les commerçants, les Universités et les compétences individuelles.
L’engagement implicite caractérisant les relations entre la communauté émigrée et les pays d’origine, ne doit pas occulter les légitimes intérêts strictement économiques des parties concernées pour garantir la rentabilité et la pérennité des opérations engagées. Les pouvoirs exécutifs devraient veiller, dans le cadre organisationnel et législatif, à alléger l’ensemble des procédures administratives, afin de favoriser la promotion de l’investissement et les échanges commerciaux, à l’instar de pays qui utilisent leurs compétences nationales localisées à l’étranger comme point d’appui au développement national.
Cela permettrait par des actions concrètes de promouvoir la synergie de systèmes privés, politiques et administratifs, pour développer une approche « coopération » avec l’Europe qui pourrait être mieux perçue par l’interlocuteur maghrébin et africain qu’une approche purement commerciale.
3- Les objectifs stratégiques de l’intégration économique
Pragmatiquement pour réaliser l’intégration maghrébine on peut envisager plusieurs axes : La solution maximum qui impliquerait la signature d’un traité instituant l’Union économique maghrébine avec fixation d’un calendrier relatif à l’élimination des droits de douanes et des restrictions contingentaires, établissement d’un tarif extérieur commun, harmonisation des politiques économique, fiscales, monétaires et enfin mise en place d’institutions communes dotées de pouvoir de décisions.
La solution minimum qui ferait de la création progressive d’une union économique une simple déclaration d’intention, les seuls engagements juridiques se limitant à la participation périodique à des négociations sur les concessions tarifaires ou sur les choix des lieux d’implantation d’industries nouvelles. La solution intermédiaire est fondée sur l’interaction entre la libéralisation commerciale et l’harmonisation industrielle.
Cette solution devrait couvrir une période de 5 ans au cours de laquelle les pays maghrébins s’engageraient : à des réductions linéaires (10 % par exemple par an) des droits de douanes et des restrictions quantitatives frappant les produits échangés, à l’établissement d’une liste d’industries à agréer et dont les produits seraient assurés de la libre circulation et de la franchise sur le marché maghrébin, à la création d’une Banque maghrébine d’intégration pour financer les projets d’intérêt commun et favoriser cette industrialisation simultanée et équitable, à l’institution éventuelle d’une union des paiements et enfin à l’harmonisation de leurs politiques commerciales à l’égard des pays tiers pour ne pas compromettre plus tard l’institution d’un tarif extérieur commun.
Après cette banque d’investissement, la création d’une banque centrale et d’une bourse maghrébine pourrait être dans une seconde phase être créés car elles doivent précéder nécessairement la création d’une monnaie maghrébine devant s’insérer horizon 2020 à travers des réseaux dans le cadre de la future création d’une banque centrale et bourse euro méditerranéenne. Comme, il y a lieu d’accorder une attention particulière à l’action éducative car l’homme pensant et créateur qui est avec la bonne gouvernance les deux fondamentaux du développement du XXIème siècle, devra être à l’avenir le bénéficiaire et l’acteur principal du processus de développement.
C’est pourquoi je préconise la création d’une université euro –maghrébine et américano-maghrébine, ainsi qu’un centre culturel de la jeunesse comme moyen de fécondation réciproque des cultures, et la concrétisation du dialogue soutenu pour éviter les préjugés et les conflits sources de tensions inutiles.
4- Atouts et implications socio-économiques de l’intégration
L’intégration économique consolidée du Maghreb devrait être conçue et mise en œuvre pour : tirer un meilleur parti ou bénéfice des ressources complémentaires des différents pays;
créer un marché de taille plus vaste susceptible d’entraîner de significatives économies d’échelle, indispensable dans un univers de compétitivité économique ouverte et créer un climat économique plus favorable au Maghreb dans les échanges économiques internationaux. La mise en œuvre de l’intégration renforcée passe par les conditions suivantes : le contrôle renforcé de la croissance démographique au delà des évolutions naturelles ;
la reconquête des marchés intérieurs sur les produits intermédiaires où le Maghreb dispose, simultanément des ressources naturelles, des ressources énergétiques, des ressources humaines et des compétences technologiques, des capacités de financement, la spécialisation des pays dans les secteurs d’activités où ils disposent d’un avantage » naturel « , du fait de leurs ressources, de leur situation géographique ou de leur capacité de financement, avec un souci affiché d’équilibrer les développements économiques entre régions et enfin l’harmonisation progressive des modes de vie et des spécifications technique des équipements et des produits.
C’est que les pays du Maghreb disposent de sérieux atouts susceptibles de leur permettre d’enclencher, assez rapidement, de fortes croissances de leurs économies analogues à celles observées dans d’autres régions du monde, notamment en Asie ; parmi ces avantages on peut citer (dans le cadre d’une croissance soutenue) : une population jeune et en pleine expansion sur un vaste territoire;
– une homogénéité culturelle que renforce l’unité linguistique;
– l’existence d’une élite importante et de qualité;
– des moyens financiers appréciables même en situation de crise qui placent la région en position confortable par rapport aux autres régions en développement;
– un potentiel énergétique, industriel et agricole prometteur, même s’il est inégalement réparti;
– la proximité de l’énorme marché européen et la disponibilité de la communauté internationale et spécialement les États-Unis d’Amérique de l’Union Européenne pour ne pas parler des pays émergents (Chine, Inde, Russie, Brésil) qui s’intéressent à ce marché pour soutenir l‘intégration de la région (aides financières, délocalisations industrielles, ouverture des marchés, etc.).
5- L’UMA et la nouvelle donnée régionale euro- méditerranéenne
L’Union pour la Méditerranée doit être une région de politiques publiques communes, de protections sociale et environnementale élevées et non pas une simple opportunité conjoncturelle d’exploiter les bas salaires ou de capter les hydrocarbures du Sud. L’UPM doit affirmer ses préférences collectives : valoriser la proximité et limiter le transport à très grande distance, coûteux en énergie et en CO2;
valoriser la complémentarité pour un développement productif et durable;
promouvoir un développement solidaire, véritablement partenarial, incluant des transferts de technologies, des programmes de formation professionnelle, et l’amélioration des systèmes sociaux au Sud. Préconiser un retour à un protectionnisme sur des bases nationales n’irait pas dans le sens de l’histoire du monde multipolaire qui s’organise à travers de grandes régions Nord-Sud.
Il faut faire comprendre que, dans l’intérêt tant des américains que des Européens et de toutes les populations sud-méditerranéennes, les frontières du marché commun de demain, les frontières de Schengen de demain, les frontières de la protection sociale de demain, les frontières des exigences environnementales de demain, doivent être au sud du Maroc, au sud de la Tunisie et de l’Algérie, et à l’est du Liban, de la Syrie, de la Jordanie et de la Turquie passant par une paix durable au Moyen Orient les populations juives et arabes ayant une histoire millénaire de cohabitation pacifique. De quelle(s) manière(s) peut-on caractériser les logiques de localisation des activités de production en Algérie ? Dans quelle mesure présentent-elles des spécificités ? Préfigurent-elles un nouveau mode d’industrialisation fondé sur un processus d’agglomération physique (spatialisation) des entreprises qui succéderait à une vague de dissémination ?
Ces nouvelles concentrations géographiques d’activités renvoient-elles à l’émergence de territoires productifs (territorialisation) qui se distinguent d’une simple spatialisation des activités par l’existence d’une gouvernance territoriale propre ?
Comment ces modes de territorialisation s’articulent-ils au précédent déploiement spatial des activités, produit d’un mode de régulation fordiste que l’on peut qualifier, en première approche, de périphérique et d’administré ?
D’une part, il s’agira d’inscrire les logiques d’acteurs dans des arrangements institutionnels (local, national et international). D’autre part, à travers une approche comparative, il s’agira d’identifier les déterminants spécifiques des dynamiques d’agglomération productive et de dégager le rôle des modes d’action publique (centralisés/décentralisés) sur ces nouvelles dynamiques d’agglomération. Je partage les recommandation du professeur Jean Louis GUIGOU Délégué à l’EDIMED, organisme dépendant de la communauté économique européenne, où il serait souhaitable qu’une réflexion collective s’articule autour de quatre axes thématiques, dégageant une cohérence et une articulation: la gouvernance territoriale : il s’agira en ce sens de repérer les acteurs clés (privés et/ou publics, individuels et/ou organisationnels), d’analyser les contextes institutionnels et de proposer une grille d’analyse des modes de coordination de ces acteurs ; l’attractivité des territoires : il s’agira de mettre en perspective les politiques publiques mises en œuvre (réglementations et incitations) et les stratégies des acteurs de la globalisation pour mieux comprendre les mouvements de délocalisation et la nature des relations de sous-traitance ; de nouvelles dynamiques productives sur la base d’une approche sectorielle, les logiques d’agglomération et d’organisation productive pour mettre en évidence des processus de désindustrialisation, de restructuration et/ou d’émergence industrielle.
Bien que non exclusives, trois filières industrielles ont été retenues : textile, automobile et telecom/informatique. La spécificité du tissu productif algérien pouvant conduire à des choix sectoriels complémentaires,(intersectorielle et intra-maghrébine) ; la spatialisation des activités de production afin d’analyser l’organisation spatiale (urbaine) des dynamiques productives afin de mieux comprendre les phénomènes observés de concentration industrielle dans les principales communes afin de mettre en relief les modes d’aménagement, d’organisation et de gestion des territoires, à expliquer les logiques de localisation et d’agglomération intra-urbaine des entreprises.
Conclusion générale
La création du partenariat tant euro maghrébin qu’américano -maghrébin associant des dizaines de partenaires doit l’être dans un cadre multilatéral complémentaire et d’un renforcement des relations bilatérales, Aujourd’hui, il y a urgence à ce qu’une nouvelle ère dans les relations américano maghrébine.
Il faut parier sur un partenariat gagnant –gagnant. L’ère des micros -Etats étant révolu, l’intégration économique de l’Afrique via l’intégration maghrébine est donc vitale passant par le fonctionnement efficace des institutions selon une nouvelle conception « véritablement démocratique » en favorisant des contre pouvoirs dans une optique de la décentralisation de la décision économique. En fait une société dominé par la société civile, l’ Etat de droit qui durant une phase historique ne saurait s’asiminier à la démocratie ( expérience de la Corée du Sud, du Chili ect), tout en tenant compte de nos valeurs culturelles, (l’anthropologie culturelle étant un facteur déterminant du management stratégique comme l’a montré le prix Nobel d’économie A. SEN ) concourent à la l’instauration d’une prospérité partagée couplant efficacité économique avec l’équité, les politiques parleront de justice sociale.
Pr Abderrahmane MEBTOUL, économiste
1)Le département d’État et le Conseil commercial américano-algérien accueilleront les 1er et 2 décembre à Alger la Conférence États-Unis-Maghreb. Seront abordés les thèmes sur les principaux obstacles à l’entrepreneuriat, notamment : l’accès amélioré au capital dans le Maghreb ; l’appui aux jeunes créateurs d’entreprise ; les perspectives des dirigeants des milieux d’affaires des États-Unis et du Maghreb ;• les initiatives transfrontières en matière de partenariat d’affaires ;l’encadrement régional et la formation des créateurs d’entreprise ; le réseautage commercial transatlantique ; les incubateurs de l’innovation et de la technologie ; les perspectives commerciales. Dans le prolongement de cette contribution, j’aurai l’occasion lors du séminaire international organisé par l’Institut des chefs d’entreprises arabes à Tunis les 10/11 décembre 2010 en présence d’importantes personnalités internationales, ( invité d’honneur ) , de présider l’atelier sur la compétitivité des entreprises en versant une communication sur le thème « face aux mutations mondiales, problématique de l’émergence de secteurs dynamiques au Maghreb».
2) Intervention de Abderrahmane Mebtoul au siège de l’Unesco ( Paris France 1994) à l’occasion de la fondation de l’Association Europe Afrique « la place du Maghreb dans la stratégie euro méditerranéenne » reproduit lors d’une conférence devant les ambassadeurs accrédités à Alger , édition revue Ministère des Affaires étrangères Algérie volume IV premier semestre 1995-Contribution versée au forum de Paris à l’occasion de la création de Union pour la Méditerranée qui s’est tenu au siège Unesco France du 28/31 mars 2008 en présence de personnalités internationales des deux rives de la méditerranée ( ronéotypé site UPM).. Communication du docteur Abderrahmane MEBTOUL « Le développement de l’Afrique :un enjeu majeur » suite à l’invitation de M. Steve GUNDERSON Président et Directeur Général du Council on Foundations qui a été versée à une importante rencontre internationale consacrée à l’Afrique qui s’est tenu du 26 au 30 mai 2008 à New York (USA) rencontre qui a traité du développement humain à travers les sommets sur l’OMD ( Objectif du Millenium pour le développement).