Révélations. Construction automobile : le projet de Renault en Algérie annulé, le Gouvernement impose ses conditions

Redaction

Annoncé en grande pompe au début de l’année 2010, le projet d’implantation du constructeur automobile français Renault en Algérie a fini par être abandonné par le Gouvernement algérien, apprend-on auprès de sources proches des milieux d’affaires algéro-français.

Selon nos sources, la décision du Gouvernement algérien de ne pas donner suite au projet de Renault a été signifiée à Claude Guéant lors de son dernier passage en Algérie, en juin dernier.

Ce dernier avait plaidé la cause du constructeur automobile français en février dernier, mais la réponse des autorités algériennes n’a pas satisfait aux doléances du Secrétaire Générale de l’Elysée. «Les autorités algériennes ont formulé une série de conditions pour la venue de Renault en Algérie, mais ce dernier n’y a pas répondu, d’où le rejet des Algériens», indique notre source.

Et de préciser: «Les pouvoirs publics algériens ont exigé que Renault accepte le principe des 51/49 et donc d’être minoritaire dans leur projet automobile en Algérie. Ils ont aussi exigé que Renault mobilise ses propres ressources financières pour leur investissement en Algérie ainsi qu’un seuil d’intégration assez élevé des engins construits en Algérie. De plus, les Algériens ont souhaité voir les véhicules produits en Algérie porter la marque Renault et non Dacia».

Autant de conditions que Renault n’a pas pu ou voulu satisfaire. Alger a néanmoins indiqué à la firme française qu’elle sera toujours la «bienvenue» en Algérie si elle acceptait toutefois les conditions d’investissements en Algérie.

Pour rappel, le constructeur français avait annoncé, au début 2010, la construction d’un site dans la banlieue d’Alger, qui devait produire 50.000 véhicules destinés au marché local, principalement des Logan, des Sandero et des berlines Symbol.

Hicham A.

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