Le projet d’implantation d’une usine de montage Renault en Algérie reste au point mort. Selon des informations obtenues par «Algérie-Focus.Com», le constructeur automobile français n’a adressé, jusqu’à présent, aucune proposition aux autorités algériennes tel qu’exigé par le Premier ministre Ahmed Ouyahia. «Les responsables de Renault étaient présents lors de la visite d’Anne-Marie Idrac en Algérie.
Ils ont repris le dialogue avec le ministère algérien de l’Industrie mais sans soumettre de proposition concrète», nous déclare notre source. Lors de la visite de Claude Guéant, le Premier ministre Ouyahia avait exigé que Renault révise sa proposition d’investissement en Algérie en énumérant une série de conditions (Lire notre article).
Sur le plan du montage financier, le Gouvernement algérien souhaite notamment une participation mixte. Mais selon notre source, l’ex-ministre de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement, Abdelhamid Temmar, avait promis quelque 150 millions de dollars de subventions aux responsables de Renault pour venir s’installer en Algérie, une offre vite annulée par Ouyahia.
D’où la confusion. «Temmar voulait tellement faire venir Renault, afin de camoufler l’échec de sa politique industrielle, qu’il était prêt à tout, même à injecter en masse de l’argent algérien pour que le projet voit le jour. Ouyahia ne l’entendait pas ainsi. Au bout de quelques semaines, les Français de Renault ont eu droit à une incohérence qui les a dissuadés d’investir en Algérie», précise notre source proche du dossier.
Depuis, le dialogue a repris entre Renault et les autorités algériennes mais les conditions ont changé. Les Français devraient ainsi injecter des fonds dans le montage du projet, accorder le label Renault à l’usine algérienne, exporter le surplus de production et accepter la règle des 51/49. Des conditions auxquelles Renault réfléchit depuis des mois sans en donner aucune suite.
Nina A.
