La saga Renault connaîtra-t-elle enfin son épilogue ? Le projet d’implantation d’une usine automobile Renault tâtonne depuis quelques années et les responsables des deux côtés, français et algérien, se contentent à chaque occasion de ressasser que «les négociations avancent».
Selon des informations obtenues par «Algérie-Focus.com» auprès de sources proches des milieux d’affaires algéro-français, l’annonce d’un «accord de principe» entre le Gouvernement algérien et le constructeur automobile français devra intervenir avant le mois de juin prochain, soit dans quelques semaines. M. Raffarin devra annoncer la nouvelle lors de la tenue du Forum d’affaires algéro-français, nous déclare notre source. Selon cette dernière, c’est lors de sa visite en France que le ministre de l’Industrie, Mohammed Benmeradi, a pu se mettre d’accord avec la partie française sur l’aspect technique du projet.
Ainsi, l’accord conclu prévoit la fabrication de véhicules de marque «Renault» et non des «Dacia» avec un taux d’intégration de l’ordre de 50%. Cette condition était presque indiscutable pour Alger qui estimait que Renault profitait bien du marché algérien et que de ce fait, il fallait que son projet comprenne de vrais avantages pour l’industrie algérienne.
Aussi, Renault s’engagerait à constituer un réseau national de sous-traitance susceptible de profiter au tissu des PME et PMI algériennes ainsi que de garantir un transfert de savoir-faire et la formation adéquate de la main-d’œuvre algérienne. De son côté, la partie algérienne pourra faire une exception de la règle controversée des «51/49» étant donnée l’importance du projet et les «concessions» faites par le constructeur français.
Le Gouvernement algérien s’engagera aussi à faciliter l’accès au foncier industriel ainsi que l’allégement des démarches administratives prévues à cet effet. Un dernier point reste en suspend, c’est la possibilité de relancer le crédit à la consommation afin de booster les ventes de la filière automobile.
Yasmina B.
